Socio-anthropologie émotionnelle du crack à Paris : acteurs, enjeux et gouvernement [GTE10]

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12 juillet 2021

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Julie Costa, « Socio-anthropologie émotionnelle du crack à Paris : acteurs, enjeux et gouvernement [GTE10] », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.kxxtvl


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Résumé Fr

D’après l’OFDT (Pfau et Cadet-Taïrou, 2018, p. 4), le crack serait désormais d’une « accessibilité sans faille et même croissante » à Paris. Si l’apparition de ce dérivé de la cocaïne dans la capitale remonte aux années 1980, ce fut notamment la hausse de la visibilité de dealers de rue et d’usagers précaires en errance dans la décennie suivante qui a suscité son élaboration progressive en tant que problème social et enjeu de l’action publique. Dans ce contexte et afin de mieux l’appréhender, appuyée sur une ethnographie en cours menée au Nord-est parisien, cette communication mettra en lumière les répertoires d’appréhension et gestion que suscite le phénomène lui-même, combien s’y mêlent différentes économies émotionnelles et hiérarchies morales. Pour ce faire, nous tâcherons d’abord de décrire les corps abjects (Rui, 2014) des deux types sociaux infâmes (Foucault, 2004) qui sont, d’après nos analyses, au centre du traitement public de la question du crack à Paris : les crackers et les modous. Ensuite, à l’aune de ces figures emblématiques et indésirables (Froment-Meurice, 2016), nous analyserons les rôles joués par la peur et le dégout qu’elles mettent en scène (Fernandez, 2011), cristallisent et catalysent dans les espaces pénalisés (Pétonnet,1982) de la capitale. Nous montrerons que cette peur et ce dégout, [dé]formant le phénomène qui nous occupe, relèvent d’une morale sensible tout autant qu’ils révèlent et incitent un gouvernement par et pour les émotions.

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