CANCER DU SEIN, SE RECONSTRUIRE APRES UNE MASTECTOMIE: Rapport 2014 de l'Observatoire sociétal des cancers

Résumé En

En 2014, la Ligue contre le cancer a confié au Département santé de l’Institut BVA cette nouvelle enquête sur le vécu des femmes dans leur parcours de soins à l’issue d’une mastectomie pour un cancer du sein, sur les difficultés rencontrées et sur la nature et l’importance des restes à charge durant ce parcours. Cette enquête comprend : i) Une étude quantitative dont l’objectif était d’évaluer le niveau des restes à charge existants après une mastectomie et pour une reconstruction mammaire et de mesurer l’impact financier du recours à ce type de chirurgie. Elle a été réalisée par questionnaire auto-administré (par internet et questionnaire papier), du 14 avril au 15 juin 2014, auprès de 992 femmes ayant eu une mastectomie, sur la base du volontariat.ii) Une étude qualitative, dans le but de comprendre les attitudes et les mécanismes de leur parcours au travers de cette épreuve (représentations, croyances, opinions, etc.). Elle a été réalisée par entretiens individuels approfondis en semi-directif, par téléphone, entre le 20 juin et le 7 juillet 2014, auprès de 12 femmes ayant eu une mastectomie.Ce quatrième rapport illustre avec force le lien intrinsèque entre les vraies vies et l’absolue nécessité d’une mobilisation sociétale, c’est-à-dire de l’ensemble des acteurs économiques, sociaux et politiques mais aussi « du système » et en particulier du système de santé. De manière très réductrice, un extrait de ce quatrième rapport peut résumer à lui seul cette plasticité et cette porosité entre la singularité de l’histoire vécue par une personne lorsque malheureusement elle rencontre la maladie cancéreuse, et les équations sociétales à résoudre : comment garantir aux femmes ayant subi une mastectomie, toute l’information nécessaire, éclairée, compréhensible, comprise et accompagnée, pour qu’elles puissent choisir librement, vraiment librement, de procéder à une reconstruction mammaire au moment opportun pour elle ou à y renoncer en pouvant alors s’appuyer sur des moyens adaptés et pris en charge par la solidarité nationale, ou assumer la mutilation sans avoir à subir une condamnation sociale tacite ?