"Nos traces prennent langue" Inscription des signes, épaisseur du temps chez Yves Bonnefoy, René Char et Christian Dotremont

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16 décembre 2021

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Anne Gourio, « "Nos traces prennent langue" Inscription des signes, épaisseur du temps chez Yves Bonnefoy, René Char et Christian Dotremont », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/elseneur.335


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Résumé En Fr

This article proposes the comparison between three approaches and poetic works written in French in the 1950s–1970s and having develop about material supports: the stone for Yves Bonnefoy (Words in Stone), the wood for René Char (The Talisman Night), the snow for Christian Dotremont (Logbook). These three poets, taken in these years by an acute awareness of finitude, meet in the research of an incarnation of verbal signs in raw matter. The thickness of the material is there extended by the exploration of a temporal thickness, carried by certain choices in the poetic writing. The study focuses then on the effects, on the subject, of this silent dialogue with the stone, the wood and the snow: the existential fragility is not here magnified, but experienced, namely subjected to the experience of the material.

Cet article propose la comparaison de trois démarches et œuvres poétiques de langue française s’étant portées, dans les années 1950-1970, vers les supports matériels : la pierre pour Yves Bonnefoy (Pierre écrite), le bois pour René Char (La Nuit talismanique), la neige pour Christian Dotremont (Logbook). Poètes gagnés en ces années par une conscience aiguë de la finitude, tous trois se rejoignent dans la recherche d’une incarnation des signes verbaux dans la matière brute. L’épaisseur du matériau s’y prolonge ensuite dans l’exploration d’une épaisseur temporelle, transposée dans certains choix de l’écriture poétique. L’étude s’attache alors aux effets, sur le sujet, de ce dialogue muet avec la pierre, le bois ou la neige : la fragilité existentielle y est non pas sublimée, mais bien éprouvée, c’est-à-dire soumise à l’épreuve de la matière.

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