Note de visite & analyse de l’exposition Au bazar du genre

Résumé Fr

Parmi les expositions inaugurales du MuCEM en 2013, « Le Bazar du genre, Féminin/Masculin en Méditerranée (commissariat : Denis Chevallier) » pose question. Encensé, épinglé, dénigré, ce média sensibilisait le public du nouveau musée national à une grande variété de ramifications concernant le genre. Parfois édifiante, parfois maladroite, pour la première fois, une exposition prenait à bras le corps cette problématique. En parcourant les salles, ce chapitre engage une réflexion de cette démarche d’exposition, en scrutant son potentiel. Notre analyse critique porte sur la manière d’aborder le genre, la sémantique du bazar, le rapport sensible entre le message et la collection, les valeurs sémantiques de la démonstration et des interrogations. Outre la mise en valeur des manques et des réussites, nous notons que les expôts disposés par thématiques représentent assez bien le territoire méditerranéen sous un regard assez large, faisant fi des carcans chronologiques au risque de confondre, pour se concentrer sur l’immense variété des styles, en tension entre discours et métadiscours, dans un style narratif hybride inspiré des pratiques muséographiques et médiatiques audiovisuel, un engagement modéré. Sans aller jusqu’à parler d’une exposition bâtie sur les études de genre, la visite se situe au carrefour d’une anthropologie vulgarisée assez riche et d’une structuration discursive nébuleuse qui laisse au public le dernier mot.