Du Thesaurus au De veris principiis : le rôle de l’ingenium cicéronien

Fiche du document

Date

1999

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Marie-Luce Demonet, « Du Thesaurus au De veris principiis : le rôle de l’ingenium cicéronien », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.kzxr61


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le De veris principiis (1553) de Mario Nizolio (Nizolius) reste pour la critique un pamphlet peu convaincant même si son nominalisme radical a de quoi séduire. La réduction de l’enthymème au probable, le remplacement du rapport genre/ espèce par des figures particulièrement floues comme la synecdoque, l’amalgame entre ce qui est et ce qui est dit, ont soulevé des objections. Dans son édition, Leibniz a effectué un tri circonspect parmi ces “philosophemata” provocateurs, dont il reconnaît l’intérêt bien qu’ils aient été étouffés par le succès du Thesaurus Ciceronianus (les Observationes de 1535). L’entrée « Ingenium » du dictionnaire est rapprochée de sa fortune dans le traité de 1553 : si les universaux n’existent pas, c’est parce que les bons ingenia ne les voient pas et, si certains croient qu’ils existent, c’est parce qu’ils ont l’ingenium tardif et qu’ils les inventent ; la métaphysique serait donc une invention d’esprits soit mal nés, soit mal entraînés. Les Observationes représentent un état antérieur de l’attitude de Nizolius par rapport au langage d’abord confondu avec un usage particulier du latin, celui de Cicéron. Quelque peu assagi sur ce point, l'auteur parle dans le De veris Principiis de langue populaire et commune, il étend ces usages à la bonne latinité et réduit le rôle de la référence cicéronienne. Toutefois, Cicéron reste la référence majeure car il étaie une conception de l’ingenium dont le caractère individuel est compatible avec un nominalisme radical.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en