La mise en récit des attentats du 13 novembre 2015 par l'État islamique dans ses magazines numériques Dar Al-Islam et Dabiq

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Le terrorisme est un sujet d’actualité qui ne cesse d’alimenter les débats. Aussitôt après que la France ait été frappée par des attentats terroristes le 13 novembre 2015, de professionnels, chercheurs et experts ont tenté d’expliquer et de décrypter les évènements. Ce besoin de comprendre nous a conduit à nous intéresser à la littérature de l’organisation terroriste État islamique jusqu’alors peu mentionnée lorsqu’il s’agit d’expliquer « le phénomène djihadiste ». Ce travail de recherche a ainsi été nourri par la volonté de décrypter un discours propagandiste efficace mais peu analysé. À l’issue d’une analyse de contenu et de discours des magazines anglophone et francophone de l’État islamique, nous avons pu relever les logiques discursives à l’œuvre dans le récit des attentats du 13 novembre 2015. Les propagandistes de Daesh utilisent de nombreux procédés sémantiques dans le but de convaincre voire de manipuler leurs lecteurs. Parmi ceux-ci, nous avons pu mettre en avant la présence d’un discours justificatif élaboré. Cette argumentation essentiellement politique et religieuse repose sur une représentation binaire du monde, opposant Musulmans et non-Muslmans, « mécréants » et partisans de Daesh. Les procédés propagandistes utilisés par l’E.I. sont variés, le discours est travaillé et les maquettes des magazines élaborées. Ceux-ci font preuve d’un professionnalisme inédit révélateur de l’importance accordée à la communication au sein du groupe djihadiste. Ainsi, l’efficacité redoutable du récit daeshien tient notamment à la connaissance approfondie des auteurs de l’E.I. de la société française.

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