Les femmes à l'épreuve de l'épuration en Loire-Inférieure

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2021

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Fabien Lostec, « Les femmes à l'épreuve de l'épuration en Loire-Inférieure », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.l0g4rf


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Résumé Fr

Le 25 juillet 1945, Simone R. est condamnée aux travaux forcés à perpétuité par la cour de justice de Nantes. On peut alors s’interroger sur la nature des faits reprochés qui justifient une telle peine. L’enquête montre que cette femme a intégré les services de renseignement allemands, ses missions consistant notamment à espionner les milieux résistants de Nantes puis de Tours. Reste que Simone R., comme la plupart des collaboratrices frappées d’une lourde peine par un tribunal à la Libération pour des actes relevant de la collaboration extrême, n’a pas marqué la mémoire collective. À l’évocation de l’épuration des femmes, c’est plutôt la figure des tondues qui vient immédiatement à l’esprit, celle-ci étant d’ailleurs souvent associée, un peu rapidement, à la collaboration sentimentale. Pourtant, en Loire-Inférieure, les femmes furent bien moins nombreuses à perdre leurs cheveux qu’à être jugées pour faits de collaboration. Sans négliger le premier phénomène, c’est davantage sur le second, moins connu mais tout aussi exceptionnel, que cet article entend revenir. Dès lors, il s’agit de démontrer que la Libération est un moment marqué par une très forte répression à l’égard des femmes, en s’attardant sur le rapport spécifique que ces dernières entretiennent avec la justice de l’épuration dans le département. Département qui, disons-le d’emblée, abrite les tribunaux les plus actifs et les plus sévères de la Bretagne historique, dont les frontières épousent celles du ressort de la cour d’appel de Rennes : 28 personnes jugées pour 10 000 habitants ici, pour une moyenne de 15 pour 10 000 à l’échelle régionale. Cette sévérité n’est pas sans lien avec l’existence de la poche de Saint-Nazaire, qui ne se rend qu’en mai 1945.

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