Un chauffeur de taxi de la vallée de la Roya témoigne à propos de son travail

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26 novembre 2007

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Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

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MMSH

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commanditaire : MSH de Nice et al., « Un chauffeur de taxi de la vallée de la Roya témoigne à propos de son travail », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.l0h3l2


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L'informateur et son épouse travaillent dans la vallée de la Roya comme chauffeurs de taxi. Travaillant beaucoup grâce au bouche à oreille, le couple transporte souvent des personnes âgées ou des clients recommandés par les offices de tourisme. Mais le plus gros de leurs courses est lié au transport médical. En raison des prix moins élevés que ceux pratiqués par les ambulanciers, le couple récupère des clients transportables en voiture. Pour développer sa clientèle, le couple honore aussi des contrats d'assistance avec des assurances mais il est alors obligé de réduire ses marges. Respectivement originaires de Nice et de Lyon, l'informateur et sa femme ont décidé de venir travailler à Breil-sur-Roya pour améliorer leur qualité de vie. Pour cela, ils ont investi dans l'achat du taxi et acheté leur licence (5 ans d'exploitation minimum) à la commune de Saorge avant d'en créer une deuxième à Breil. Chaque chauffeur a ses clients et ses habitudes et le couple ne souffre pas de la concurrence. Selon l'évolution du marché avec l'ouverture à l'Europe, le couple verra s'il continue son activité ou si la concurrence les délogera. Les informateurs apprécient beaucoup les rapports qu'ils entretiennent avec leurs clients car au fil du temps, une relation de proximité basée sur la confiance et non plus sur un rapport d'argent (ils sont parfois payés ou remerciés en nature) s'est peu à peu développée. L'été, le couple travaille avec une clientèle de touristes (trajet vers l'aéroport, transport des bagages). L'informateur remarque notamment, que depuis que la route a été réaménagée, les risques d'accidents (éboulements de pierre) sont moins nombreux. Pourtant, malgré l'augmentation de la fréquentation de la vallée, il n'y a pas plus de travail à cause de la crise. Le Train des Merveilles occasionne parfois des courses lorsque les clients ratent leur train. DŸaprès le couple, certains chauffeurs de taxis, achètent leur licence dans des lieux moins chers et exercent à Nice où le prix de courses est plus élevé. Ils expliquent la recrudescence des taxis par le besoin de contact humain au détriment des transports en commun. Pour les informateurs, être taxi ne se limite pas seulement à la connaissance des routes, des lieux touristiques ou de l'histoire locale : elle constitue aussi un échange enrichissant pour le chauffeur. Les informateurs soulignent ensuite que le projet de minibus désservant la vallée n'a jamais abouti car une pétition a été signée en faveur du maintien du Train des Merveilles. Ils notent donc une certaine rivalité entre le transport routier et le transport ferroviaire et un certain paradoxe entre la qualité de vie de la région réputée saine et le nombre élevé de malades qu'ils transportent. Ils concluent sur les discussions parfois difficiles qu'ils entretiennent avec leurs clients malades.

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