Forger l'imaginaire national : les enjeux de l'enseignement de l'histoire en République de Guinée au lendemain de l'indépendance

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2012

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Céline Pauthier, « Forger l'imaginaire national : les enjeux de l'enseignement de l'histoire en République de Guinée au lendemain de l'indépendance », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.l22aqu


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Résumé Fr

Soutenir les mouvements de libération nationale à l’extérieur et poursuivre l’œuvre de décolonisation intérieure : tel était le programme proposé aux Guinéens par le gouvernement de Sékou Touré après l’indépendance. Dans cette entreprise, la mise en récit de l’histoire nationale guinéenne et sa diffusion occupaient une place de choix. Toutefois, l’institution scolaire devait, à moyens très réduits, faire face au défi démographique et scolaire, et former des enseignants. Ce fut alors une singularité guinéenne que d’accueillir de nombreux professeurs étrangers venus, par anticolonialisme et tiers-mondisme, servir le nouvel État indépendant en répondant à l’appel du gouvernement guinéen. Certains, comme Jean Suret-Canale, jouèrent avec leurs collègues africains (Djibril Tamsir Niane, Jospeh Ki Zerbo), un rôle essentiel dans l’africanisation des programmes. L’étude des manuels scolaires permet de mettre en perspective cette entreprise de décolonisation culturelle et de nuancer la rupture affichée avec l’histoire coloniale. D’autre part, la fusion des histoires régionales dans un destin national soulève des enjeux politiques et identitaires complexes, les héros des uns n’étant pas nécessairement ceux des autres. La diffusion du récit national s’est cependant avérée efficace, l’école étant relayée par d’autres canaux de la révolution culturelle, tels que la musique ou le théâtre militant.

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