27 avril 2018
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Valentine Erne-Heintz, « Se constituer en une communauté d’intérêts comme une stratégie d’empowerment pour la reconnaissance d’un préjudice ... », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.l35oda
Le questionnement sur la visibilité d’un risque interpelle les processus mis en application pour atténuer le risque ou s’y adapter, tout comme les modalités de négociation pour le rendre visible. La thématique santé-environnement traverse parfois ce questionnement car des nuisances environnementales peuvent provoquer des effets sanitaires ; elle constitue, de ce fait, une question de justice environnementale en soi. Quantifier le risque ne le rend pas toujours visible ; la rationalisation peut aboutir à la négation d’un préjudice ou d’une inégalité : une norme rassure, une barrière protège et rend le risque acceptable au point de l’oublier. L’objectif est alors de comprendre comment faire reconnaître le statut de victime pour passer de l’invisibilité à la visibilité. C’est le but de cet article qui traite cette question sous l’angle des stratégies d’empowerment des victimes qui visent à acquérir des moyens de renforcer une capacité d’action ou/et à s’émanciper. Une communauté d’intérêts exprime une volonté de se regrouper, de passer d’un isolement à un collectif pour apporter de la cohérence à un état fragmenté constitué de plusieurs histoires individuelles.