Parler clair et raison garder sur la question du genre

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2016

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Colette Chiland, « Parler clair et raison garder sur la question du genre », Enfances & Psy, ID : 10670/1.l3y56f


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On parle à tort et à travers du genre et de la théorie du genre. Il est stupéfiant que personne, ni les dictionnaires ni les auteurs de livres entièrement consacrés au genre, ne se soucie de la manière dont gender, après avoir été emprunté par l’anglais au français gendre au xive siècle, est réapparu en anglais en 1955 avec un sens ancien réactualisé. On ne cite pas le texte fondateur écrit par John Money. Certes, pour diverses raisons, Money est maintenant voué aux gémonies. Mais surtout il est commode de disposer d’un mot joker qu’on peut employer comme on veut pour justifier son idéologie. Ce sera tantôt le rapport entre les sexes, tantôt la condition féminine, tantôt la critique des normes sociales ; ce sera le déni de la réalité biologique, qui fait que la procréation humaine est sexuée. Le genre est simplement le statut social en fonction du sexe construit par toutes les sociétés, qu’elles reconnaissent deux sexes ou davantage. Ce statut comporte de l’arbitraire. En particulier « une valence différentielle » a conduit à l’infériorisation de la femme. On ne saurait pour autant nier l’existence de la différence des sexes : l’inégalité des droits commence seulement quand on hiérarchise les différences. On ne peut pas changer de sexe biologique ; on peut inventer des statuts pour les situations difficiles, d’origine biologique ou autre, qui font souffrir les personnes : troubles du développement du sexe, transsexualisme, etc. Mais prétendre que choisir son sexe est un droit humain est une aberration.

Speaking clearly and not losing one’s head over genderPeople talk indiscriminately about gender and the theory of gender. It is astonishing that nobody questions how gender, after being borrowed from the French gendre in the 14th century reappeared in English in 1955 with an old meaning brought up-to-date. Nobody, neither in dictionaries nor the writers of books completely devoted to gender. The founding text, written by John Money is not quoted. Admittedly, for various reasons, Money is now vilified. But above all it is convenient to be able to use a joker as one likes to justify one’s ideology. In some cases this will be the relationship between the sexes, in others, the female condition, or else a criticism of social norms: this will be the denial of biological reality, which explains why human procreation is sexual. Gender is simply social status depending on sex constructed by every society whether they recognize two sexes or more. This status entails an arbitrary nature, and in particular a differential valence leading to the inferiority of the woman. The difference between the sexes should not, for all that, be denied: the inequality of rights only begins when the differences are put in rank. Biological sex cannot be changed: statuses can be invented for difficult situations, whether biological or not, which make people suffer: sex development disorders, transsexualism, and so on. But pretending that choosing one’s sex is a human right is an aberration.

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