Valencia : la ville qui a crû

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Analyse de l’urbanisation de la ville de Valence en Espagne en 2014. Loin du schéma de la ville qui se régénère sur elle-même, en gagnant de l’intensité et de la qualité, le tissu urbain se déchire, la ville perd sa cohérence et se délite. Centre historique, périphéries, secteurs nouvellement urbanisés, tous témoignent d’une ville qui a cessé de fonctionner. Cette situation ne serait que la conséquence de la seule crise économique ? Le mémoire interroge les mécanismes de fabrication de la ville espagnole, et valencienne en particulier, pour s’apercevoir que non. Se mesurent aujourd’hui les conséquences d’expériences urbanistiques menées depuis une quarantaine d’années, les conséquences de modèles de croissance infinie, soutenus et encouragés par les politiques ultralibérales d’une Espagne en plein développement économique. Ces mêmes modèles qui ont conduit à fabriquer la ville au prix de la spéculation et parfois de la corruption. Des projets aux échelles démesurées, une planification hasardeuse, et le peu de considération pour l’environnement ont forgé une situation urbaine déséquilibrée. En réaction, contestations, projets collaboratifs, les initiatives des habitants sont modestes face à une telle situation. Le véritable changement viendra peut-être d’un renouveau politique. Celui-ci, issu de mouvements citoyens, montre l’ambition, sinon la nécessité, d’un changement de paradigme.