Roland Barthes, Jacques Derrida : au-delà de la différence sexuelle

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19 septembre 2016

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Evelyne Grossman, « Roland Barthes, Jacques Derrida : au-delà de la différence sexuelle », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.l6ascg


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La jouissance, le Neutre, le symptôme : ces trois notions peuvent nous aider à comprendre en quoi les réflexions théoriques de Jacques Derrida et de Roland Barthes ont modifié durablement notre façon d’envisager, non plus les oppositions mais la finesse des différences : entre par exemple, philosophie et littérature, entre auteur et lecteur, mais aussi entre masculin et féminin. Ce que l’un et l’autre nous ont appris, c’est le prix de la subtilité, la reconnaissance d’une certaine fragilité à l’œuvre dans la pensée et l’écriture, autrement dit le refus d'une certaine hyper-virilité du concept et de la théorie – un certain terrorisme théorique qui régnait, en tout cas en France, dans les années 1960-1970, mais qui ne meurt jamais, tant il est facile, dans la pensée aussi, de se laisser entraîner aux extrêmes. Et cet enseignement est plus que jamais précieux à une époque où trop souvent nous baignons dans ce que Gilles Deleuze appelait « les gros concepts », les pensées simplificatrices, les slogans populistes, le retour de croyances archaïques, le « prêt à porter » des idées massives et violentes.

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