Homo sum et humani nihil a me alienum puto !

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2021

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Philippe Naszályi, « Homo sum et humani nihil a me alienum puto ! », La Revue des Sciences de Gestion, ID : 10670/1.l77t5z


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Ce n’est pas sans trembler qu’après tant d’illustres que l’on pose en titre, ce merveilleux vers de Térence ! Et pourtant, ce titre nous est venu tout simplement à la lecture des articles qui composent le sommaire de la dernière parution, datée de cette année si particulière qu’est l’année 2020. Homo sum… L’humain : le meilleur atout du gouvernement des entreprises Gouvernement des entreprises, c’est bien le titre que nous choisissons sciemment pour éviter celui de gouvernance qui marque le triomphe de la pensée économico-financière du capitalisme depuis le milieu des années 1970, notamment dans la lignée du néo-libéralisme qui sévit toujours et dont l’emploi doit rester cantonner à la finance. Avec la gouvernance, est apparu dans la Fonction publique et en France, le triomphe du New Public Management qui vient de montrer ses limites, ses échecs et pour tout dire sa totale fausseté. On ne peut raisonner plus mal que ces hauts ou moyens fonctionnaires qui ont collaboré à déshabiller les services publics et ont rendu exsangue celui qui est le plus nécessaire, en cette pandémie, la santé et avec son corollaire, l’environnement ! Cette idéologie mortifère s’épanouit dans des Projets Annuels de Performance (PAP) que pour respecter, même en pleine pandémie, les ARS ferment des lits d’hôpitaux ! Cette idéologie destructrice vient d’aboutir à ce qui n’a que l’apparence d’un contresens en terme de néolibéralisme et qui est l’endettement massif des états. Des centaines de milliards d’euros ne vont pas aller aux priorités criantes comme la santé, mais vers une partie seulement de l’économie. C’est l’application, déjà vue lors de la crise financière de 2009, de la privatisation des profits, mais de la mutualisation des pertes. Ainsi, toutes les statistiques démontrent qu’à l’issue de cette année de crise, les plus riches le sont encore plus ! Il faut donc proposer autre chose et vite ! L’entreprise n’est en une simple société de capitaux où seuls compteraient actionnaires et dirigeants, ces shareholder. Il est révélateur que cette conception étroite et passéiste de l’entreprise soit celle que l’on trouve en 2020 sur le site du Ministère de l’Economie français. En ne considérant pas toutes les parties prenantes (les stakeholders), on mutile toute l’entreprise ! Celle-ci est aussi, - et il est important de le souligner- et peut-être d’abord composée de salariés qui ne sont pas pour rien dans l’enrichissement de cette dernière. Richesse de ce capital humain, et non coût… ce qui implique la démocratie au sein des entreprises et la participation des salariés pas seulement aux gains, mais à son gouvernement. Le deuxième dossier qui s’intitule naturellement gouvernance, puisqu’il traite de finance, Gouvernance : normes et bonnes pratiques, s’insère dans notre souhait de demeurer dans une vision prospective propre à une situation de remise en cause des fondements existants. Et puisque nous avons pris le parti de commencer en latin, terminons par cette injonction que Bossuet adressait en admonestation à Louis XIV et qui est tiré du Psaume II : Et que nous traduirons librement «  Et maintenant, vous les grands de ce monde, comprenez instruisez-vous, vous qui décidez du sort du monde ! (Et nunc, reges, intelligite, erudimini, qui judicatis terram !) Apprenez enfin de vos erreurs !

It’s not without quaking in our boots that after so many magazines we’re laying down this wonderful verse by Terence as a title! And yet this title quite simply came to us on reading articles that make up the summary of the latest publication, dated this so particular year that is 2020. Homo sum… The human: the best asset for governing companies Governing companies is indeed the title we are wisely choosing to avoid that of governance that has marked the triumph of economic-financial thought of capitalism since the middle of the 1970’s, notably in line with neo-liberalism that still cracks the whip and whose use must remain limited to finance. With governance, the triumph of New Public Management appeared in civil service and in France which has just shown its limits, failures and to be honest its total falseness. We couldn’t reason worse than these senior or lower civil servants who collaborated in divesting the public services and made the one that is the most necessary during this pandemic, health and with its consequence, the environment, depleted! This deadly ideology is blossoming in Annual Performance Projects that out of principle, even at the height of a pandemic, the regional health agencies are closing hospital beds! This destructive ideology has just resulted in what only has the appearance of misinterpretation in the terms of neoliberalism and that is the massive debt of the states. Hundreds of billions of euros will not go to blatant priorities like health but towards only a part of the economy. It is the application, already seen during the 2009 financial crisis, of the privatisation of profits, but of the sharing of losses. Thus all statistics show that at the end of this year of crisis, the richest will be even richer! Something else therefore needs to be suggested and quickly! The company is a simple joint stock company where only shareholders and directors count. It is revealing that this narrow-minded, backward-looking conception of the company is the one we find in 2020 on the French Ministry of Economy website. By not considering all of the stakeholders we are mutilating the whole company! This is also, - and it’s important to point out – and maybe above all composed of employees who have something to do with increasing the wealth of the latter. The wealth of this human capital, and not cost… which involves democracy within companies and the participation of employees not only in the profits but in its government. The second case file that is naturally called governance, since it concerns finance, Governance: standards and good practices, is part of our wish to remain within a forward-looking vision specific to a situation that challenges existing founding principles. And since we decided to start in Latin, let’s end with this injunction that Bossuet sent to Louis 14th in admonition and that is taken from Psalm II: “And now, O ye kings, understand: receive instruction, you that judge the earth”. (Et nunc, reges, intelligite, erudimini, qui judicatisterram!) Finally learn from your mistakes!

No es sin temor que, después de tantos ilustres, pongamos como título este maravilloso verso de Terencio. Y, sin embargo, este título se nos ocurrió simplemente al leer los artículos que componen el contenido del último número, fechado en este año tan especial, 2020. Homo sum… El ser humano: el mejor activo del gobierno de las empresas Gobierno de las empresas es el título que hemos elegido deliberadamente para evitar el término gobernanza, que ha marcado el triunfo del pensamiento económico-financiero en el capitalismo desde mediados de la década de 1970, en particular en la línea del neoliberalismo, que todavía está muy extendido y cuyo uso debe quedar limitado a las finanzas. Con la gobernanza, ha aparecido el triunfo del New Public Management en la función pública y en Francia, que acaba de mostrar sus límites, sus fracasos y, en definitiva, su total falsedad. No se puede pensar peor que estos altos o medios funcionarios que han colaborado en el despojo de los servicios públicos y han dejado sin sangre al más necesario, en esta pandemia, la sanidad y su corolario, el medio ambiente. Esta ideología mortificante florece en los Proyectos Anuales de Actuación (PAP) que, para respetar, incluso en medio de una pandemia, ¡las ARS cierran camas de hospital! Esta ideología destructiva acaba de conducir a lo que sólo parece una contradicción en términos de neoliberalismo y que es el endeudamiento masivo de los Estados. Cientos de miles de millones de euros no se van a gastar en prioridades urgentes como la sanidad, sino sólo en una parte de la economía. Es la aplicación, ya vista durante la crisis financiera de 2009, de la privatización de los beneficios, pero la mutualización de las pérdidas. Así, todas las estadísticas muestran que al final de este año de crisis, ¡los más ricos son aún más ricos! ¡Por lo tanto, hay que proponer otra cosa y rápidamente! La empresa no es una simple sociedad de capitales en la que sólo cuentan los accionistas y los gestores, estos shareholder. Es revelador que esta concepción estrecha y anticuada de la empresa sea la que encontramos en 2020 en la web del Ministerio de Economía francés. Al no tener en cuenta a todas las partes interesadas (los stakeholders), ¡se mutila toda la empresa! También, y es importante recalcarlo, está compuesta en primer lugar por empleados que no están para nada ajeno al enriquecimiento de la misma. La riqueza de este capital humano, y no el coste … lo que implica la democracia dentro de las empresas y la participación de los empleados no sólo en las ganancias, sino en su gobierno. El segundo dossier, que naturalmente se titula gobernanza, ya que trata de las finanzas, Gobernanza: normas y buenas prácticas, se inscribe en nuestra voluntad de mantener una visión de futuro en una situación en la que se cuestionan las bases existentes. Y ya que hemos decidido empezar en latín, terminemos con este mandato que Bossuet dirigió como admonición a Luis XIV y que está tomado del Salmo II: Y que traduciremos libremente « Y ahora, grandes de este mundo, comprended y aprended, ¡vosotros que decidís el destino del mundo! (Et nunc, reges, intelligite, erudimini, qui judicatis terram!) ¡Aprenda por fin de vuestros errores!

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