Le besoin de nature, un défi lors de la densification des milieux urbains. Un frein ou un nouvel outil pour les acteurs de la ville ? Analyse d'Issy-les-Moulineaux et son rapport entre les espaces verts privés et publics et le développement de la ville

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Divers problèmes territoriaux indiquent que la densification des villes implique une restructuration du tissu urbain. La densification a été un outil largement utilisé pour contrôler l'étalement urbain et la déprédation des sols naturels et agricoles à haute valeur écologique. Actuellement entre 4 500 et 15 000 hectares sont urbanisés par an, ce chiffre alarmant est la preuve des échecs des précédentes stratégies de densification, il nous amène à la nécessité d'élaborer de nouvelles propositions, mais aussi de repenser les causes et les hypothèses de l'étalement urbain. Les enquêtes et études menées par l'IPSOS, le CEREMA, les laboratoires universitaires et les organismes publics et privés, montrent que les habitants ont un besoin de « nature ». L'usager, dans son refus de la forte densification et du manque de présence d'éléments naturels dans l'environnement dense, pourrait provoquer des modes d'occupation contraires à ceux que l'on cherche à faire cesser. Le besoin de nature fait partie du problème, mais il peut aussi être source de solutions. La perception des éléments naturels en milieu urbain améliorerait grandement la qualité de vie et l'acceptation de la densité ; cela améliorerait également la santé mentale, les valeurs civiques et la convivialité. Se connecter avec l'environnement, est aussi un enjeu dans la lutte contre le changement climatique et le réchauffement climatique. Dans le cas d'Issy-les-Moulineaux, l'une des communes les plus denses de la petite couronne parisienne, nous avons vu que développer des stratégies perceptives de la nature en ville peut apporter ces bénéfices, même dans des environnements très densifiés. Cependant, l'équilibre entre la trame verte-bleue et la trame bâti, fait que partie de la réponse. Un espace prévu ne suffit pas pour faire ce lien ville-nature. Il est nécessaire de développer des stratégies psychosensorielles et territoriales pour pouvoir passer d'une ville acceptable à une ville souhaitée, à travers une réinvention du tissu urbain.