Clinique infantojuvénile et co-créativité. Entre critères d’évaluation et guides de bonnes pratiques, comment ouvrir et garantir un espace de cocréativité dans l’interrelation ?

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La référence systématique à la CIM 10 et à des recommandations de bonne pratique dans les considérations diagnostiques thérapeutiques, suscite des objections chez de nombreux professionnels des secteurs infanto-juvéniles, qui craignent une fermeture de la rencontre, ainsi qu’une sclérose de l’inventivité. Il convient d’interroger cette antinomie posée a priori entre les conceptions dites « scientifiques » et la pratique théorico-clinique des praticiens de formation psychodynamique, en envisageant ces nouveaux outils selon le « mode créatif de perception » défini par Winnicott. La confrontation à ces nouvelles perspectives, loin de devoir tarir la créativité des cliniciens, semble plutôt la susciter, en fournissant un matériel qu’il leur faudra articuler à leur expérience et leur pratique pour en permettre l’accommodation aux nouvelles données de la clinique.

Creativity in Infant and Child Health Services Practice : How to Open and Guarantee Co-Creativity in Relationships within the Space Provided by Classifications and Good Practice GuidelinesSystematic reference to ICD-10 and to Good Practice Guidelines in diagnosis and therapy raises objections among numerous professionals of infant and child mental health services. They fear the limitation of the encounter and the sclerosis of inventiveness. This a priori antinomy should be questioned since between the so-called scientific conceptions and the theoretical and clinical practices of psychodynamic professionals, these new tools could be seen as the “creative mode of perception” that Winnicott defined. Far from drying up creativity, dealing with these new perspectives seems to encourage it by providing material to these clinicians, who have to link it to their experience and practice in order to adjust to the new clinical data.