The tracks of anger : rape culture in trial in Quebec literature Les traces de la colère : la culture du viol en procès dans la littérature québécoise En Fr

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15 juin 2023

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Claire David, « Les traces de la colère : la culture du viol en procès dans la littérature québécoise », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/fixxion.10750


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Résumé En Fr

By outlining a panorama of the most recent Quebec literary productions whose common point is to relate the experience of sexual violence from a feminine point of view, this paper examines the ways in which writing implements a form of symbolic justice. Since the mid 2010’s, many testimonies, essays, autofictions or manifestos have emerged alongside the massive reveals of sexual abuse in the media and on the internet. Beyond the writing of personal trauma, the corpus studied criticizes the judicial system in its manner of (not) taking care of women victims of sexual violence. This reflection aims to show that the Quebec literary sphere is invested by the need for reparation and by the desire to denounce the surrounding rape culture. Indeed, the feminist awareness symbolized by the #Metoo movement is reflected in a plurality of expressions that renew the writing of resilience as much as literary commitment.

En esquissant un panorama des productions littéraires québécoises récentes dont le point commun est de raconter l’expérience d’une violence sexuelle depuis un point de vue féminin, l’article interroge les modalités selon lesquelles l’écriture met en œuvre une forme de justice symbolique. Depuis le mitan des années 2010, de nombreux témoignages, essais, autofictions ou manifestes ont vu le jour parallèlement aux vagues de dévoilement des abus sexuels dans les médias et sur internet. Au-delà de l’écriture du traumatisme personnel, le corpus étudié formule une critique du système judiciaire en matière de prise en charge des femmes victimes de violence sexuelle. Cette réflexion vise à montrer que la sphère littéraire québécoise se trouve investie par le besoin de réparation et par la volonté de dénoncer la culture du viol ambiante. La prise de conscience féministe emblématisée par le mouvement #Metoo se traduit en effet par l’émergence d’une pluralité d’expressions qui renouvellent l’écriture de la résilience autant que l’engagement littéraire.

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