N-ines encore ! De la sextine d'Arnaut Daniel aux n-ines oulipiennes

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2018

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Sandrine Bédouret-Larraburu, « N-ines encore ! De la sextine d'Arnaut Daniel aux n-ines oulipiennes », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.l8grd4


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Le troubadour Arnaut Daniel, au XII e siècle, a donné corps à la sextine, forme particulière du canso, notamment utilisée par Dante et Pétrarque qui le louèrent comme « grand maître d'amour » et « meilleur forgeron du parler maternel ». Dans ces poèmes de six strophes de six vers, les mots qui terminent les vers de la première strophe sont repris dans les autres strophes mais dans un ordre différent. La permutation de la sextine est d'ordre 6, une septième strophe ramènerait les rimes dans leur ordre de départ. La sextine comme forme, ne pouvait que séduire les oulipiens mathématiciens-poètes, car elle relève de la combinatoire. En effet, la sextine autorise un double mouvement, de « réappropriation » d'une forme ancienne et de dépassement de celle-ci ; réappropriation, parce qu'utiliser une forme connue et validée par l'histoire littéraire, permet une polyphonie, créatrice de jeux sémantiques, et dépassement, parce que le modèle de la sextine permet la création de nouvelles formes. Comment les Oulipiens se sont-ils accaparé cet héritage médiéval, pour mieux le dépasser ? Aussi n'est-on pas surpris de la représentation de la sextine dans l'anthologie de l'Oulipo 1. Nous nous proposons alors d'étudier les effets ludiques liés aux procédés de répétition et de retours qu'impose la forme. De plus, la « sextine » a offert un cadre de réflexion théorique et mathématique pour réfléchir à une généralisation de la forme. Nous verrons dans un deuxième temps, comment les Oulipiens ont créé de nouvelles formes. I. Les potentialités de la forme fixe. La sextine est une forme fixe initiée par Arnaut Daniel : c'est un poème de six strophes de six vers, avec un envoi de trois vers ; chaque vers est doté d'un mot-rime se retrouvant dans toutes les strophes selon une permutation dite « en spirale ».

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