Le voyage dans l’art des autres, d’André Malraux au musée du quai Branly

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L’article met en relation la littérature de voyage, l’histoire de l’art et la muséologie dans le Miroir des limbes, autofiction d’André Malraux écrite en 1965, texte fondateur rassemblant voyage, esthétique et muséologie. Créateur de la notion de « Musée imaginaire » en 1947, Malraux est précurseur d’un musée des Arts premiers : le quai Branly, modèle exemplaire de l’art des Autres. Défini par l’écrivain comme « le plus vaste domaine d’images qu’ait connu l’humanité », le Musée imaginaire est à la fois un dialogue des civilisations et un dialogue des œuvres entre elles.

This article makes links between travel literature, history of art and museology in André Malraux’s autofiction, Miroir des limbes, written in 1965, a founding text bringing together travel, aesthetics and museology. As a creator of the “imaginary museum” notion in 1947, Malraux is the forerunner of the Museum of Primitive Arts. In France, the Quai Branly is an exemplary model of the art of others. Defined by the writer as “the largest field of images known to mankind”, the Imaginary Museum is both a dialogue of civilisation and a dialogue of works between themselves.