2021
Cairn
Claire Mantion et al., « L’hypnose comme outil thérapeutique dans les cystites récidivantes : une étude pilote », Hegel, ID : 10670/1.l96xgw
Les Cystites, infections bactériennes vésicales, sont dites récidivantes (CR) lorsqu’une femme en présente plus de 4 par an. Leur impact majeur sur la qualité de vie est négligé par le corps médical. Le traitement consiste en la prescription unique d’antibiotiques. Quelques études soulignent l’importance du stress comme facteur favorisant des épisodes, et le caractère anxieux souvent identifié chez ces patientes. L’hypnose est une technique psychocorporelle reconnue pour améliorer le confort par rapport à des symptômes physiques ou psychiques. Méthode : Notre étude est un protocole de preuve de concept chez 15 patientes présentant des CR avec un important retentissement. Elles présentaient toutes sauf une, des cystites à risque de complication. Le protocole consistait en la réalisation, après un bilan organique optimal, de 3 séances d’hypnothérapie sur 3 mois avec exercices d’auto-hypnose. Les symptômes des patientes étaient analysés à 3 mois 6 mois et 1 an. Résultats : A 3, 6 mois et 1 an, les patientes présentaient une baisse de moitié des paramètres d’anxiété dépression sur l’échelle de Hamilton ainsi que des EVA sur la douleur aigüe d’un épisode et sur les douleurs chroniques. A 1 an, 33 % des patientes ont vu leurs cystites quasiment disparaître avec une satisfaction majeure et une reprise d’une vie sociale et sexuelle normale. 1/3 ont été améliorées et 1/3 n’ont pas expérimenté de franche modification de leur état. En moyenne le nombre de cystites est passé de 14 à 8. Elles décrivent une franche satisfaction à la prise en charge dans 73 % des cas.Cette approche s’inscrit dans le principe de la médecine Intégrative, associant l’expertise infectiologique et urologique de ces patientes à l’utilisation d’un outil actif sur la composante plus psychologique notamment le facteur anxiété et stress. Le succès obtenu nous paraît très intéressant chez patientes porteuses de facteurs majeurs de complication et nécessiter des études complémentaires.