Démocratie radicale et tirage au sort

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26 juin 2013

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Longtemps ignoré par la science politique, le tirage au sort revient depuis quelques années sur le devant de la scène, apportant de ce fait un éclairage nouveau à la question démocratique. Il était traditionnellement admis, depuis Aristote et Montesquieu, que le tirage au sort comme méthode de désignation des représentants possédait des effets démocratiques et anti-oligarchiques. Pourtant, le regain d’intérêt des élites politiques et de certains théoriciens du gouvernement représentatif pour le tirage au sort, ainsi que sa récente utilisation expérimentale à Porto Alegre ou en Colombie britannique, ne constituent-ils pas un démenti factuel à la thèse aristotélo-montesquienne d’une antinomie fondamentale entre tirage au sort et libéralisme ? Tout en s’écartant de l’hypothèse essentialiste d’une nature du tirage au sort, cet article prend le contrepied d’un certain discours libéral qui, insistant exagérément sur la vertu neutralisantedu sort, en vient à occulter sa vertu égalitaire, sa portée subversive et son lien avec l’idée de démocratie radicale. L’hypothèse d’un tirage au sort libéral est mise à mal par les approches historiques, sociologiques et philosophiques du sujet.

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