Les dynamiques de Jean-Jacques Dortous de Mairan

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2016

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Christophe Schmit, « Les dynamiques de Jean-Jacques Dortous de Mairan », Revue d'histoire des sciences, ID : 10670/1.lamst1


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Ellen McNiven Hine montre l’influence qu’exercent les théories de Newton sur Jean-Jacques Dortous de Mairan et tempère l’image donnée par des travaux antérieurs faisant de ce savant un fidèle disciple de René Descartes : elle qualifie alors l’académicien de «  cartonian ». Par ailleurs, la bibliothèque de Mairan s’avère riche d’ouvrages aux inspirations scientifiques diverses, laissant supposer une curiosité, voire une pratique, débordant le cadre d’une doxa cartésienne. À travers l’examen de quelques éléments du système du monde proposé par Dortous de Mairan, ainsi qu’à l’aune de ses réflexions sur l’inertie et sur la cohésion de la matière, cette étude vise dans un premier temps à justifier que le qualificatif « cartésien » ne rend qu’insuffisamment compte du mécanisme adopté par Mairan : si, en suivant la thèse de McNiven Hine, Mairan n’est plus tout à fait « cartésien » du fait de l’influence d’Isaac Newton, il s’éloigne aussi de Descartes de par sa lecture de Nicolas Malebranche. L’étude s’attache par ailleurs aux analyses de Mairan relatives à la quantification de la force d’un corps en mouvement, et à celles touchant à des collisions de mobiles sur des surfaces fixes : ces premiers travaux montrent la diversité d’usage du mot « force », qui correspond à un simple mouvement et/ou à une impulsion ; les seconds s’inscrivent dans des pratiques qui préfigurent la formulation du principe de D’Alembert.

Ellen McNiven Hine has shown the influence of Newton’s theories on the works of Jean-Jacques Dortous de Mairan, thereby questioning earlier interpretations that construe him as a faithful follower of René Descartes : she qualifies rather this member of the Royal Academy of Sciences as « cartonian ». Indeed, Mairan’s library contained scientific works of various trends, suggesting a curiosity, even a practice, going well beyond the scope of Cartesian doxa. By examining some elements of the system of the world proposed by Mairan, in particular his thoughts on inertia and on the cohesion of bodies, this article aims to show that the word « Cartesian » is insufficient to define the variant of mechanism he adopted. If, following the thesis of Ellen McNiven Hine, Mairan is not a strict « Cartesian » owing to the influence of Isaac Newton, he departs from Descartes also on account of his reading of Nicolas Malebranche. In addition, I take into consideration Mairan’s several investigations concerning the quantification of the force of a body in motion as well as the collisions of a mobile against rigid surfaces : the first reveal the various uses of the word « force », corresponding to motion and/or impulse ; the second disclose practices which prefigure the formulation of the principle of D’Alembert.

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