Des cathédrales sans sépulture canoniale (1200–1500) : le cas de Chartres et de quelques autres

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2019

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Le Moyen Age

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Jourd’heuil Jean-Vincent, « Des cathédrales sans sépulture canoniale (1200–1500) : le cas de Chartres et de quelques autres », Le Moyen Age, ID : 10670/1.lasmvh


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On pense souvent que les chanoines sont nécessairement inhumés dans leur cathédrale, surtout à la fin du Moyen Âge. Or aucun des nombreux testaments de chanoines de Chartres n’y élit sépulture. Il y a même une grande dispersion de leurs corps dans la cité et ses faubourgs. Aucun évêque n’est inhumé dans sa cathédrale. Cette pratique est parfois justifiée par l’existence d’un interdit. Les chanoines et les évêques finissent par expliquer que Notre-Dame est une église fondée avant l’Incarnation et qu’elle mérite à ce titre la préservation de la virginité de son sol. L’absence de toute sépulture dans une cathédrale française passerait pour extraordinaire, mais la comparaison avec d’autres cathédrales révèle que l’interdit des corps est attesté au xiiie siècle dans plusieurs cités, et plus tard encore : à la fin du xve siècle, celui-ci se retrouve à Saint-Jean de Besançon et peut-être aussi au Puy. Une cathédrale et ses abords immédiats ne doivent plus être perçus comme les lieux nécessaires de l’inhumation des chanoines entre 1200 et 1500.

We often assume that canons were necessarily buried within their cathedrals, especially in the Late Middle Ages. Yet none of the numerous wills left by the canons of Chartres indicated a desire to be buried there. One even finds that their remains are widely dispersed across the city and its suburbs. No bishop is buried within his cathedral. This practice is often justified by the existence of a ban. Canons and bishops end up explaining that Notre-Dame is a church that was founded before the Incarnation and that, as such, the purity of its soil deserves to be protected. The absence of any sepulchers in a French cathedral appears extraordinary, but a comparison with other cathedrals reveals that the ban on bodies is attested in several cities in the xiiith century, and even later: at the end of the xvth century, such a ban appeared in Saint-Jean de Besançon and perhaps also at Le Puy. A cathedral and its immediate vicinity must no longer be viewed as having been the necessary places of burial for canons between 1200 and 1500.

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