22 juin 2021
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Houda Daaloul, « Impacts d'une sieste postprandiale sur les performances cognitives et physiques en fonction de l'environment et du sommeil nocturne antérieur », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.lawmdt
L'objectif de ce travail était d'étudier les impacts des siestes énergétiques et récupératrices sur les niveaux subjectifs de vigilance et sur les performances cognitives et physiques évaluées l'après-midi chez des siesteurs habituels en bonne santé. Pour atteindre notre objectif, trois études expérimentales ont été mises en place. Nous avons étudié les impacts de la sieste dans différents environnements de sommeil : un lit, un fauteuil inclinable et un nouvel outil appelé SOMBOX pour lequel nous avons contribué à son développement et à sa validation scientifique. Nous avons montré qu’indépendamment de l’environnement, la sieste améliorait le niveau de vigilance pendant la journée et améliorait les performances cognitives, avec des effets plus durables observés après une sieste dans le lit par rapport à une sieste dans la SOMBOX ou dans le fauteuil inclinable. De ces faits, nous recommandons de faire la sieste dans un lit. Concernant, les impacts de la sieste énergétique sur les performances cognitives, nous avons montré que la sieste augmentait le niveau de vigilance diurne, l'attention soutenue et la rotation mentale ainsi que la vitesse de traitement de l'information dans différents tests. Cependant, un impact négatif de la sieste a été mis en évidence lors d’un test visio-cognitif. Lors de l’étude des effets de la sieste énergétique sur les performances physiques, les résultats ont montré qu'il n'y avait pas d'amélioration de la puissance musculaire, de la détente verticale et des performances d'endurance par rapport à la condition sans sieste. Néanmoins, la sieste a amélioré les performances lors d’un test d’agilité. L’ensemble de ces résultats suggèrent que les effets de la sieste énergétique sur les performances cognitives et physiques dépendent de la nature de la tâche. Enfin, la sieste récupératrice a permis de contrecarrer les baisses des performances cognitives et physiques induites par la privation partielle de sommeil. Enfin, nous supposons que les effets bénéfiques des siestes énergétiques et récupératrices sur les performances dépendent d'une interaction entre la robustesse du système circadien et le niveau de sensibilité de la tâche exécutée à la pression homéostatique.