Le Comité ouvrier de secours immédiat, « une entreprise allemande sous le masque de la solidarité »

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2019

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Gilles Morin, « Le Comité ouvrier de secours immédiat, « une entreprise allemande sous le masque de la solidarité » », 20 & 21. Revue d'histoire, ID : 10670/1.layb6i


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Des syndicalistes fondent en mars 1942, après les bombardements anglais des usines Renault, un organisme humanitaire sous l’égide des nazis. Ceux-ci financent généreusement jusqu’en 1945 cet organisme collaborationniste pluraliste dominé par le Rassemblement national populaire (RNP) et le Parti populaire français (PPF), au moyen d’une amende sur les « fortunes juives ». Paré à la fois de la tradition ouvrière et de l’action l’humanitaire, le Comité ouvrier de secours immédiat (COSI) fustige sans relâche les « crimes anglo-saxons », étale la générosité allemande et contourne le Secours national vichyste. Par-delà une aide concrète aux victimes des raids alliés qui se multiplient, le COSI s’avère un lieu majeur de corruption du syndicalisme que l’épuration frappera peu.

The Comité ouvrier de secours immédiat, “a German enterprise behind a mask of solidarity”In March 1942, in the aftermath of the English bombing of the Renault factories, French trade unionists founded a humanitarian organisation under the aegis of the Nazi government. Up through 1945, the latter generously funded the pluralist (though largely dominated by the National Populist Rally and the French Popular Party) and collaborationist organisation’s operations by means of a fine on “wealthy Jewish families”. Armed with the tools of both working-class traditions and humanitarian activism, the Comité ouvrier de secours immédiat (COSI) relentlessly castigated “Anglo-Saxon crimes”, highlighted German generosity and circumvented the Secours national (National Emergency Relief) service established by the Vichy Regime. In this article, we argue that the COSI, far from merely offering practical assistance and relief to the growing victims of the Allies’ raids, was also a major site of syndicalist corruption scarcely touched by previous purges.

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