Des voies de l’ombre

Fiche du document

Date

15 février 2024

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/restrictedAccess , https://www.openedition.org/12554




Citer ce document

Frédéric Laugrand et al., « Des voies de l’ombre », Publications scientifiques du Muséum, ID : 10670/1.lc8144


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Comment des humains et des chiroptères forment-ils des communautés ? À l’échelle de la planète, les chauves-souris suscitent des sentiments ambivalents. Elles font travailler les imaginaires et les humains interagissent avec elles de multiples manières. Elles inspirent des mythes. Elles défient la pensée classificatoire. Leur sexualité intrigue et elles posent la question du genre de façon inédite. Elles alimentent la technologie, le biomimétisme. Leurs compétences et leur sensibilité ont été repérées par des collectifs humains qui les mobilisent pour se déplacer, anticiper les typhons, etc. Leurs chairs sont appréciées ou exclues des régimes alimentaires. Elles occupent une place de choix dans la pharmacopée. Furtives et invisibles, nocturnes et discrètes, la sorcellerie les sollicite. Elles incarnent des esprits et des divinités. Elles entrent dans la parenté au sein des clans comme des figures ancestrales. Elles sont représentées tantôt comme des alliées apportant bonne fortune, tantôt comme des ennemies qu’il faut maintenir à distance ou dans « la nature ». Elles se situent au cœur de pratiques rituelles de type initiatique ou sacrificielle. Bien que les chauves-souris existent depuis des millions d’années, plusieurs espèces sont aujourd’hui menacées. Elles sonnent l’alarme à un moment où les humains ne respectent plus les milieux et détruisent l’environnement. Capables de contenir les virus les plus dangereux grâce à un système immunitaire exceptionnel, elles les excrètent dans des situations de stress. Accusées ici des pires maux, elles sont admirées là pour leur rôle écologique comme des défenseurs de la biodiversité. Elles participent à la pollinisation, à la reforestation ou à l’élimination des insectes. Les chiroptères sèment un trouble que ce livre interroge à partir de multiples perspectives.

How do humans and chiropterans form communities? On a global scale, bats generate ambivalent feelings. They stimulate the imagination, and humans interact with them in a multitude of ways. They inspire myths. They defy classification. Their sexuality intrigues, and they raise the question of gender in unprecedented ways. They fuel technology and biomimicry. Their skills and sensitivity have been observed by many human communities, who mobilize them to move around, anticipate typhoons, etc. Their flesh is either appreciated or excluded from diets. They occupy a place of choice in the pharmacopeia. Stealthy and invisible, nocturnal and discreet, witchcraft calls on them. They embody spirits and divinities. They enter into clan kinship as ancestral figures. They are sometimes represented as allies bringing good fortune or enemies to be kept at a distance or in “the wild.” They are at the heart of initiation practices or sacrificial rituals. Although they have survived for millions of years, several species are now threatened with extinction. Bats sound the alarm at a time when humans are no longer respecting their surroundings and destroying the environment. Able to contain the most dangerous viruses thanks to their exceptional immune system, they excrete them in situations of stress. Accused here of the worst evils, they are admired there for their ecological action as defenders of biodiversity. They participate in pollination, reforestation, and insect pest control. Chiropterans sow trouble, which this book explores from a variety of perspectives.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en