Le PPS, nouvel enjeu, nouvelle chance pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés

Résumé Fr En

Près de quatre ans après le vote de la loi du 11 février 2005, est-on en mesure de voir les signes tangibles d’un nouveau modèle culturel qui à l’arrière-plan du Projet personnalisé de scolarisation (PPS) représenterait une avancée considérable par rapport à l’ancien Projet individualisé d’intégration scolaire (PIIS) élaboré avec le concours des secrétaires des défuntes Commissions de circonscription préscolaires et élémentaires (CCPE) ? L’auteur ne s’interdit pas l’approche critique pour interroger la démarche du PPS telle qu’elle apparaît actuellement dans le fonctionnement des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Ses conclusions sont néanmoins moins sceptiques qu’une première lecture du texte ne le laisserait penser et sa confiance se fonde sur un optimisme raisonné qui veut voir dans la participation des parents et des enseignants référents à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation du PPS une chance pour sa réussite et même une chance pour une nouvelle dynamisation des établissements médico-éducatifs qui sauront coopérer avec l’Éducation nationale et relever le défi que la nouvelle politique de scolarisation des élèves handicapés semble leur poser. Le PPS représente pour tous, professionnels du secteur médico-social ou de l’Éducation nationale, et surtout enfants et adolescents handicapés et leurs parents, un enjeu qu’il convient maintenant de valoriser dans le cadre du partenariat et de la participation, deux notions que l’auteur se propose également de clarifier et de théoriser.

More than four years after the Law of February 11, 2005 was passed, can we see tangible signs of a new cultural model with the Personalized Educational Project (PPS) as a backdrop, representing a considerable step forward by comparison with the former Personalized Integration Project (PIIS), prepared with the cooperation of the secretaries of the no longer existent Preschool and Elementary School District Commissions (CPPE)? The author does not rule out a critical view in questioning the PPS approach as it now appears in the functioning of the Regional Centres for Disabled Persons (Maisons Départementales des Peronnes Handicappées – MDPH). But the author’s conclusions are less skeptical than one might think on first reading the text, and his confidence is based on recent optimism leading him to see in the participation of parents and team-leader teachers in the preparation, implementation and assessment of the PPS an opportunity for its success and even an opportunity for a new impetus for medical-educational institutions, which will find a way to cooperate with the National Educational services and to meet the challenge apparently raised by the new policy of schooling disabled pupils. The PPS represents for all, professionals in the medical-social sector or in National Education, and especially disabled children and adolescents and their parents, a challenge to be met in the framework of partnership and participation, two notions that the author also proposes to clarify and theorize.