Lieux de vie et de socialisation : parcours sociosexuels, dévoilement et affirmation identitaire des jeunes HARSAH québécois selon l’enquête canadienne Net Gay Baromètre 2014

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25 mai 2015

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Alain Al Léobon et al., « Lieux de vie et de socialisation : parcours sociosexuels, dévoilement et affirmation identitaire des jeunes HARSAH québécois selon l’enquête canadienne Net Gay Baromètre 2014 », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.le7tbs


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Le Net Gay Baromètre canadien a permis de recruter 992 répondants québécois âgés de 16 à 24 ans. Si 54,8 % d’entre-eux résident à l’extérieur de la région de Montréal, les autres vivent plus souvent dans la banlieue que sur l’ile de Montréal (21.4 vs 30.4; p≤0.001). Ces jeunes hommes sont moins nombreux que leurs aînés à déclarer fréquenter des lieux réputés « gais » préférant les lieux « mixtes » (49% vs 32.6%; p≤0.001) ou les espaces non-identitaires (« straight » :46.8% vs 33.1%; p≤0.001) pour faire des rencontres. Ils privilégient aussi plus souvent les lieux de sociabilité (ex. bars, discothèques, coffee-shops, associations) que des lieux sexuels (ex. saunas, lieux de drague extérieurs etc.).Alors que leurs amis sont majoritairement et plus souvent hétérosexuels (59,2% vs 43,2% ; p≤0.001), sur le plan de l’attirance, des comportements ou de l’identité sexuelle, ces jeunes répondants rapportent plus souvent que leur aînés se sentir attirés par les hommes. De plus, la presque totalité d’entre-eux dévoilent leur homosexualité à leur amis (82,8% vs 58,8%; p≤0.001).Signant la recherche active d’un partenaire stable, ils rapportent plus d’aventures que leurs aînés avec des partenaires occasionnels qu’ils revoient plus souvent et pour lesquels ils développent souvent des sentiments. Conséquemment, ils rapportent plus souvent une relation de couple que leur aînés (61,1% Vs 48,30% % ; p≤0.001).Cette étude dresse un portrait des jeunes HARSAH assez rassurant au regard de leur parcours relationnel : ils semblent construire leur identité gaie dans un contexte de mixité homo/hétérosexuelle qui leur est favorable et pourrait être renforcée par leur participation active aux réseaux sociaux, 68,4% d’entre-eux ayant été recrutés sur Facebook.

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