Les modes de l'autobiographie dans l'art conceptuel des années 1960 à nos jours, en Europe et aux États-Unis : modalités d'expression et degrés d'interprétation de l'’œuvre The Modes of Autobiography in Conceptual Art from the 1960s to Nowadays, in Europe and the United States : Terms of Expression and Degrees of Interpretation of the Artwork Fr En

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19 février 2022

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Émilie Robert, « Les modes de l'autobiographie dans l'art conceptuel des années 1960 à nos jours, en Europe et aux États-Unis : modalités d'expression et degrés d'interprétation de l'’œuvre », Theses.fr, ID : 10670/1.le8ffx


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Se réclamant neutre et objectif, l’art conceptuel – largement dédié à la pratique de l’écriture –, se développe à l’époque où s’opère une radicalisation des critères de l’autobiographie littéraire par certains théoriciens du genre, à l’échelle internationale. En France, les auteurs du Nouveau Roman interrogent la validité du sujet traditionnel, alors que se noue le paradigme de la « mort de l’auteur » sous l’impulsion de Roland Barthes. Parallèlement, et en écho aux théories structuralistes, l’art conceptuel minimise le rôle, la subjectivité et l’histoire de l’artiste au sein de ses œuvres. Reniée au profit de productions à visée documentaire, toute dimension autobiographique s’avère d’autant plus verrouillée qu’elle est régie par une importante et rigoureuse théorisation de l’art par certains artistes (tels que le Sol LeWitt, Joseph Kosuth, ou le collectif Art & Language). Aussi, cette part autobiographique s’interprète et s’analyse au seuil des seuls éléments et/ou indices, certes factuels, présentés. Si ces derniers ne peuvent prétendre à l’autobiographie en tant que telle, ils concourent néanmoins à l’introduire et à la signifier ; balisant ainsi la trajectoire d’une appréhension indirecte pour le spectateur (à travers un objet qui ne serait qu’un truchement). Non frontale, l’autobiographie se veut graduelle et variable, répondant aux principes de ce qu’Umberto Eco nomme l’ « œuvre ouverte », dès 1962. Il s’agit donc d’évaluer les modalités autobiographiques et projectives mises en œuvre par les artistes conceptuels ainsi que leur réception publique, mais aussi artistique. Quelle est l’influence de tels procédés sur les générations d’artistes ultérieures ? Comment l’autobiographie conceptuelle devient-elle une méthode de création à part entière et une manière propre de se raconter ?

Claiming to be neutral and objective, Conceptual Art - largely dedicated to the practice of writing - develop at the time when a radicalization of the criteria of literary autobiography was taking place by certain theorists of the genre, to the international scale. In France, the authors of the Nouveau Roman question the validity of the traditional subject, while the paradigm of the "death of the author" is formed under the leadership of Roland Barthes. At the same time, and echoing structuralist theories, Conceptual Art minimizes the role, subjectivity and history of the artist within his works. Rejected in favor of documentary productions, any autobiographical dimension turns out to be all the more closed off in that it is governed by an important and rigorous theorization of art by some artists (such as the Sol LeWitt, Joseph Kosuth, or the Art & Language collective). Also, this autobiographical part is interpreted and analyzed at the threshold of only elements and / or clues, admittedly factual, presented. If the latter cannot lay claim to autobiography as such, they nevertheless help to introduce and signify it; thus marking out the trajectory of an indirect apprehension for the spectator (through an object which would be only an intermediary). Nonfrontal, the autobiography is gradual and variable, responding to the principles of what Umberto Eco calls the “open work”, from 1962. It is therefore a question of evaluating the autobiographical and projective modalities proposed by the conceptual artists as well as their public reception, but also artistic. What is the influence of such processes on later generations of artists ? How does Conceptual Autobiography become a method of creation in its own right and a proper way of telling oneself ?

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