La situation de De l'Acte dans l'œuvre de Lavelle

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2004

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L’auteur se propose de vérifier l’affirmation de Lavelle selon laquelle l’ouvrage de 1937, De l’Acte, se serait progressivement développé comme une synthèse complète de sa philosophie. Or il existe, à l’état dactylographié, une version antérieure de ce livre, qui permet de comprendre combien l’aisance presque trop grande des analyses de 1937 cache en fait une élaboration lente et un effort continu. La version inédite insiste sur l’intemporalité transcendantale de l’acte, et sur l’impersonnalité de l’acte fondateur de toutes les existences personnelles. Ces thèses seront abandonnées en 1937. On analyse ensuite l’article « Être et Acte » et la conférence de la société française de philosophie sur « Acte créateur et acte réflexif », où est discutée la position de Jean Nabert. Les thèses de De l’Acte montrent une progression de l’identité de l’être et de l’acte (dans l’acte d’être) jusqu’à l’acte en sa forme la plus haute, l’acte d’amour. Situer cette œuvre capitale implique qu’on ait bien compris l’interprétation du sensible comme de la donnée matérielle qui doit être spiritualisée. L’expérience extérieure du sensible s’oppose à l’expérience intérieure de l’esprit. Et l’acte est l’œuvre de l’être spirituel. L’ontologie dynamique de Lavelle est une affirmation de la liberté humaine comme participation à l’acte créateur divin. Divin ou humain, l’être est subjectif parce que libre. Ainsi Lavelle s’inscrit dans la tradition platonicienne moderne, celle d’Avicenne d’abord, celle de Hegel ensuite.

The author proposes to verify Lavelle’s assertion that the 1937 work, De l’Acte, would be progressively developed as a complete synthesis of his philosophy. Now there exists in typewritten state an earlier version of this book, which allows us to see the extent to which the almost excessive facility of analyses of 1937 in fact conceals a slow development and a continuous effort. The unedited version insists upon the transcendental atemporality of act, and upon the impersonality of the foundational act of all personal existence. In 1937 these theses will be abandoned. There follows an analysis of the article « Être et Acte » and the conference of the French philosophical society on « creative act and reflexive act » where the position of Jean Nabert is discussed. The theses of De l’Acte show a progression of the identity of being and act (in the act of being) to act in its highest form, the act of love. Situating this capital work involves properly understanding the interpretation of the sensible as the material given which must be spiritualized. The exterior experience of the sensible is opposed to the interior experience of the spirit, and act is the work of spiritual being. Lavelle’s dynamic ontology is an affirmation of human freedom as a participation in the divine creative act. Divine or human, being is subjective because free. Thus Lavelle falls into the modern platonic tradition, first that of Avicenna, then that of Hegel.

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