Exploitation des espaces boisés et arboriculture fruitière dans les régions littorales de Catalogne septentrionale durant le Moyen Âge : une approche archéobotanique

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17 mai 2024

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Marie Larrieu et al., « Exploitation des espaces boisés et arboriculture fruitière dans les régions littorales de Catalogne septentrionale durant le Moyen Âge : une approche archéobotanique », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.lgyw1f


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Durant le Haut Moyen Âge, la plaine du Roussillon connaît une restructuration de l’espace rural, qui se traduit par le développement d’une maille lâche d’exploitations. Ces occupations tirent différentes ressources des formations boisées présentes en plaine : la chênaie sclérophylle et caducifoliée à l’intérieur des terres tandis que sur la zone côtière le matorral domine. Ce gradient de végétation semble avoir été modelé par une pression anthropique plus importante sur le littoral, et qui s’intensifie à l’échelle de la plaine à partir du IXe siècle. Des défrichements ainsi qu’une exploitation des zones humides à l’intérieur des terres sont enregistrés entre le VIIIe et le XIIe siècle, conséquence d’une période d’essor démographique et économique. L’habitat rural se renouvelle et les réseaux d’approvisionnement se complexifient, avec l’import et l’export de ressources en dehors de la plaine. Ces échanges passent par le littoral, qui permet de connecter l’arrière-pays à la Méditerranée. Cette situation en fait un espace particulièrement dynamique, ce qui transparaît par un couvert arboré/arbustif dégradé par les activités sylvo-agro-pastorales dès le Haut Moyen âge. Bien que ces espaces boisés soient essentiels aux sociétés rurales pour la production de combustible, de bois d'œuvre et la culture des fruitiers, leur gestion dans la zone littorale roussillonnaise durant les VIIIe- XIIe siècles demeure mal connue. Effectivement très peu d’occupations du début du Moyen Âge ont été mises au jour sur le littoral (état réel de l’occupation des sols ou conséquences des fortes dynamiques sédimentaires de la zone ?), rendant difficile son étude. Dans cette présentation, les données anthracologiques de sites au bord du littoral sud roussillonnais, puis à l’intérieur des terres sont traitées afin de déterminer la composition et l'état des boisements exploités par les sociétés rurales. Ce premier tableau est complété par l’étude des restes carpologiques, caractérisant l’exploitation des essences fruitières dans le cadre de l’arboriculture. Les informations ainsi obtenues compléteront notre connaissance des zones littorales méditerranéennes médiévales, en les confrontant aux études réalisées dans les régions voisines (Languedoc, Camargue). La documentation disponible pour le Haut Moyen Âge permet d’observer l’évolution des espaces boisés entre le VIIIe et le XIIe siècle, et d’en saisir les mécanismes. L’étude révèle l’exploitation d’une formation arbustive ouverte (matorral), qui est valorisée pour le combustible, interrogeant sur les pratiques artisanales locales. La prédominance de ces formations de maquis et garrigue en littoral est également attestée en Languedoc et Camargue, et attribuée à une ouverture du milieu liée à la pression agro-pastorale. La découverte de restes de vigne, pouvant être assimilés à des résidus vitivinicoles, pointe vers une arboriculture dominée par ce fruitier, dont l’importance en plaine est déjà attestée.

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