2009
Cairn
Philippe Desmette, « Les fêtes de précepte dans le diocèse de Cambrai à l'époque moderne », Revue du Nord, ID : 10670/1.lhpydo
Les fidèles avaient, sous l’Ancien Régime, à observer un certain nombre de fêtes de précepte. Ces jours-là, l’assistance à la messe était obligatoire et le travail proscrit durant tout ou partie de la journée. Dès la fin du xvie siècle, le nombre de ces fêtes fut réduit à l’initiative des autorités épiscopales, puis pontificales. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, de nouvelles réductions furent opérées à l’initiative cette fois du Gouvernement central des Pays-Bas. D’où certaines difficultés dans le cadre du diocèse de Cambrai dont le siège appartenait alors à la France, alors que quelque trois cents paroisses et succursales se trouvaient en territoire autrichien. Si les autorités ecclésiastiques invoquèrent pour justifier ces réductions l’irrespect croissant occasionné par ces jours chômés, le pouvoir civil, lui, y voyait avant tout une entrave économique. En ce sens, il s’agit clairement d’une avancée sur la voie de la sécularisation dans les Pays-Bas.