La position des grandes entreprises américaines dans le débat sur l’affirmative action à l’université du Michigan

Résumé En Fr

As the University of Michigan’s affirmative action policies were being challenged in front of the Supreme Court in June 2003, major American corporations took a firm stand on the issue, upholding the university’s policy and voicing their increased concern about finding a well-trained, diverse workforce. Yet, while diversity on the nation’s leading campuses is advocated in the name of business imperatives, it is only one of corporate America’s mix of motives. Among the other issues at stake, supporting under-represented minority Americans is also a politically correct move, aimed at defusing racial tensions and buying a form of social peace.

Comment expliquer le soutien clairement affiché que les grandes entreprises américaines ont apporté en 2003 à l’université du Michigan, sommée de rendre compte devant la Cour suprême des États-Unis, du bien-fondé de ses programmes de discrimination positive (affirmative action) en faveur des minorités ethniques ? Derrière les arguments avancés, d’ordre économique et sociologique, il faut aussi voir une instrumentalisation du concept de diversité ethnique, essentiellement à des fins politiques et pour éviter les recours devant les tribunaux. Défendre le multiculturalisme sur les campus permet en effet d’assurer une forme de paix sociale dans l’entreprise et de positionner le monde des affaires favorablement aux yeux de l’opinion publique comme un acteur pleinement engagé dans la lutte anti-discriminatoire.