Fatima Zohra Fourar, « Les variations linguistiques intergénérationnelles des parlers comme source de problèmes d’intercompréhension », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.lk1x25
Dès sa naissance, l’enfant est confronté à différentes variétés d’une même langue qu’il va devoir apprendre ainsi que les facteurs qui déterminent leur emploi. De même, à partir de ses premiers mots, l’enfant produit diverses formes lexicales renvoyant au concept de l’acquisition vernaculaire (Chambers, 1995: 20). Pour ce denier: «l’enfance est l’époque de l’acquisition du vernaculaire. C’est la phase durant laquelle la maîtrise de la phonologie et de la syntaxe se développe en intégrant les caractéristiques régionales et les marqueurs de classe sociale». De ce fait, c'est la découverte active aux moyens d'activités qui mettent l’enfant en contact avec des corpus oraux et écrits dans différentes langues, de la diversité la plus large des langues du monde, des variétés linguistiques de tout statut présentes dans l'environnement, langues des familles, etc. Au-delà d’écarts de niveau de maitrise des « registres sociaux » par rapport aux adultes, les jeunes prennent donc conscience dès leur plus jeune âge que le langage ne sert pas qu’à communiquer de l’information,et qu’on n’utilise pas toujours les « mêmes mots » avec tout le monde. La sensibilité aux facteurs sociaux et situationnels est donc précoce. C’est un sujet qui relève du domaine de la sociolinguistique développementale qui essaie de faire état des processus d’acquisition d’une langue dans son contexte (Gumperz, 1989). C’est exactement ce que tente d’expliquer cette contribution à travers l’observation du même processus dans la sphère arabe (Lachkar, 2013)