Nouveaux fragments antiprocliens de Philopon en version arabe et le problème des origines de la théorie de l'« instauration » (huduth)

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2013

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Marwan Rashed, « Nouveaux fragments antiprocliens de Philopon en version arabe et le problème des origines de la théorie de l'« instauration » (huduth) », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.lkztiz


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Le présent article se propose de traduire et de discuter un certain nombre de textes arabes sur la question de l’éternité du monde. Il s’agit de fragments perdus en grec de Jean Philopon et de Proclus, peu connus ou inconnus, et de textes des philosophes arabes des ixe- xie siècles qui les ont lus, discutés et utilisés. On montrera, en se fondant sur ce panorama philologique renouvelé, que loin d’être un dogme partagé par tous les hellénistes arabes, l’éternité du monde n’a été soutenue que par une portion d’entre eux. On montrera aussi que chaque camp, à l’intérieur de la tradition philosophique elle-même, s’appuie sur un même corpus de textes – le livre VI du Contra Proclum de Philopon – pour argumenter en faveur des deux branches de l’antinomie. On montrera enfin que si, par ce canal, la tradition philosophique de langue arabe a eu accès à la cosmologie médio-platonicienne de Taurus et à ses développements néoplatoniciens, elle les a également profondément transformés, en leur appliquant une grille de lecture empruntée à la théologie rationnelle contemporaine, le kalâm.

In vorliegendem Artikel sollen einige arabische Texte übersetzt und behandelt werden, die sich mit der Frage der Ewigkeit der Welt befassen. Es handelt sich dabei um unbekannte oder wenig bekannte Fragmente von Johannes Philoponos und Proklos, die auf Griechisch verschollen sind, und um Schriften der arabischen Philosophen der 9.-11. Jhd, die jene gelesen, diskutiert und verwendet haben. Wir wollen dank dieser erneuten philologischen Übersicht zeigen, dass dieses Dogma der Ewigkeit der Welt lange nicht von allen arabischen Gräzisten geteilt, sondern nur von einigen verteidigt wurde. Weiterhin soll ebenfalls deutlich gemacht werden, wie jede Partei sich, innerhalb ihrer eigenen philosophischen Tradition, auf ein und denselben Text stützt –das sechste Buch von Philoponos’ Contra Proclum– um in beide Richtungen der Antinomie zu argumentieren. Schließlich soll hier auch gezeigt werden, dass die arabischsprachige philosophische Tradition über diesen Weg zwar einen Zugang zur mittelplatonischen Kosmologie eines Taurus und seinen neuplatonischen Auseinandersetzungen gefunden, sie jedoch tiefgreifend umgewandelt hat, indem sie diese durch das Prisma der zeitgenössischen rationellen Theologie, des kalâm, gelesen hat.

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