La place des tantes dans les sociétés du haut Moyen Âge occidental (viie – xie siècle)

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2024

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Justine Audebrand, « La place des tantes dans les sociétés du haut Moyen Âge occidental (viie – xie siècle) », Revue historique, ID : 10670/1.ll0c04


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Les médiévistes, à la suite des anthropologues, ont depuis longtemps mis l’accent sur l’importance des relations avunculaires dans les sociétés médiévales. Pourtant, le pendant féminin de cette relation est resté dans l’ombre : le rôle des tantes n’a que rarement été étudié. Cet article propose donc de combler cette lacune en s’intéressant au rôle des tantes dans l’Europe du haut Moyen Âge, entre le viie et le xie siècle. Il mêle approche sémantique quantitative et études de cas et cherche à montrer que les tantes, à l’intersection des logiques horizontales et verticales de la parenté, peuvent occuper une place importante dans l’économie familiale. Les tantes, en particulier au monastère, ont une fonction éducative pour les filles de l’aristocratie et sont également des médiatrices en cas de conflit au sein de la parenté. Leur fonction tend à se renforcer au cours du xie siècle : elles peuvent à cette époque être considérées comme des mères, en particulier dans le monde germanique, ce qui ne semble pas être le cas auparavant. C’est également à cette époque que les conflits entre tantes et nièces se font plus visibles et permettent de cerner avec plus d’acuité les mécaniques de la parenté.

Medievalists, following anthropologists, have for a long time emphasised the importance of avuncular relationships in medieval societies. However, the female counterpart of this relationship has remained in the shadows: the role of aunts has rarely been studied. This article proposes to fill this gap by focusing on the role of aunts in early medieval Europe, between the 7th and 11th centuries. It combines quantitative semantics and case studies. It seeks to show that aunts, at the intersection of horizontal and vertical kinship logics, could occupy an important place in the family economy. Aunts, especially inside the monastery, had an educational function for the daughters of the aristocracy and were also mediators in case of conflict within the kinship. Their function tended to be strengthened in the course of the 11th century: at that time they could be considered as mothers, especially in Germany, which did not seem to be the case before. It was also at this time that conflicts between aunts and nieces became more visible and made it possible to identify the mechanics of kinship more clearly.

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