Les contradictions des jardins sauvages, ou l’oubli du premier voyage

Fiche du document

Date

2010

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Brigitte Naviner, « Les contradictions des jardins sauvages, ou l’oubli du premier voyage », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.ln7p3s


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

On appelle « mauvaises herbes » toutes les plantes qui croissent là où on ne les a pas invitées et qui entrent en concurrence avec les cultures. Excellentes voyageuses, conquérantes et colonisatrices, c’est la plupart du temps en passager clandestin qu’elles ont accompagné les déplacements humains, suivant les mêmes routes que les plantes cultivées auxquelles les opposent pourtant les partisans des jardins « sauvages » ou « naturels ». Conçus comme des territoires au service de la protection de la nature, ces jardins privilégient « l’indigène » et rejettent « l’exotisme », accueillant les mauvaises herbes en raison de leur caractère indigène et sauvage, et parce qu’elles offrent à la faune locale abris et nourriture. La lecture des ouvrages et brochures consacrés à ces jardins révèle, dans les positions les plus extrémistes, une vision du monde végétal dualiste, opposant les bonnes plantes au mauvaises, l’indigène à l’exotique, et mettant le jardinier au service d’un monde naturel dont l’homme est exclu pour avoir trop longtemps œuvré à sa mise en péril.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en