Le maréchal et les cheikhs : les stratégies religieuses du régime et leurs complications dans l’Égypte de al-Sissi

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Stéphane Lacroix et al., « Le maréchal et les cheikhs : les stratégies religieuses du régime et leurs complications dans l’Égypte de al-Sissi », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.3917/crii.078.0021


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Résumé En Fr

The Field Marshal and the Sheiks: The Regime’s Religious Strategies and Their Complications in al-Sissi’s EgyptThis article examines the strategies that Field Marshal al-Sissi’s regime in Egypt has implemented to manage the religious field in the aftermath of the 2013 coup d’État that put an end to the “revolutionary parenthesis” of 2011-2013, a period marked by the electoral triumph of the Muslim Brotherhood. In fact, the regime follows a twofold strategy: consistent with the precedent set under Mubarak’s government, it seeks to establish the only Islamist actors that supported the coup d’État, the Salafist movement and its al-Nour party, as a legitimist substitute for the Muslim Brotherhood; in more “Nasserian” vein, it seeks to restore power to the institutions of a hegemonic, official Islam in order to regain control of the country’s mosques. This article examines the motivations of the religious actors involved in these strategies and considers the tensions that these strategies and their interrelations generate in the political and religious fields. This case study contributes to discussions regarding the sources of religious legitimization for Arab authoritarian regimes.

Nous nous attachons ici à analyser les stratégies de gestion du champ religieux mises en œuvre en Égypte par le régime du maréchal al-Sissi, après le coup d’État de l’été 2013 qui a mis un terme à la « parenthèse révolutionnaire » de 2011-2013 marquée par le triomphe électoral des Frères musulmans. En fait, le régime suit une double stratégie : d’une part, dans un registre hérité de la période Moubarak, il s’appuie sur les seuls acteurs islamistes à avoir soutenu le coup d’État, la Prédication salafiste et son parti al-Nour, dans le but de les ériger en substitut légitimiste des Frères musulmans ; d’autre part, dans une logique plus « nassérienne », il cherche à remettre en selle les institutions d’un islam officiel à prétention hégémonique pour reprendre le contrôle des mosquées. Nous examinons les motivations des acteurs religieux impliqués dans ces stratégies, et nous intéressons aux tensions que celles-ci, ainsi que leur articulation, génèrent dans les champs politique et religieux. Cette étude de cas nous permet de nourrir la réflexion sur les ressorts de la légitimation religieuse des régimes autoritaires arabes.

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