2010
Cairn
Rafe Blaufarb, « Propriété, politique et délimitation des groupes sociaux : le débat sur les rentes foncières, 1789-1811 », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10670/1.lpw49z
La législation anti féodale de la Révolution ne détermine pas clairement si les rentes foncières étaient féodales par nature, et donc abolies. Cette ambiguïté a entrouvert la porte aux litiges entre détenteurs de rentes foncières et propriétaires soumis à ces dernières. Pour compliquer encore les choses, l’État a lui-même pris possession de millions de rentes lors qu’il a sécularisé les terres d’Église, et a été tenté d’en tirer profit. Cet article revient sur le débat qui eut lieu entre les détenteurs de rentes foncières, leurs débiteurs et l’État. Couvrant la république directoriale et les premières années du Consulat, la controverse a rebondi en 1810 lors qu’une vague d’annexions en Europe a rouvert la question de l’abolition de la féodalité. L’article souligne comment des groupes sociaux opposés se sont définis autour des enjeux de la définition politico-juridique de la propriété légitime.