Attaque au feu au Bronze ancien sur le gîte de cuivre de Saint-Véran (Hautes-Alpes)

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2012

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Hélène Barge et al., « Attaque au feu au Bronze ancien sur le gîte de cuivre de Saint-Véran (Hautes-Alpes) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.3406/bspf.2012.14147


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Résumé Fr

Le district minier Saint-Véran (Hautes-Alpes) est connu pour avoir été exploité dès la fin du atelier situé à 250 m en contrebas de la mine. Les travaux miniers les plus importants se situent sur la branche ouest du gîte à l’endroit appelé Tranchée des Anciens, où les mineurs ont exploité la veine verticale de minerai, comprise entre des quartzites et des chloritoschistes. L’exploitation en surface de labranche est du gîte est plus discrète. Mis à part quelques grattages vers 2 650 m d’altitude, le travail le plus intéressant se situe au niveau d’une recherche moderne (travers-banc 0). C’est une amorce de tranchée taillée au feu datée du début du Bronze ancien soit entre 3366 ± 42 BP (1750-1520 cal. BC [ 2 σ] : Tucson AA58833) et 3524 ± 41 BP (1960-1730 cal. BC [ 2 σ] : Tucson AA58831), ce qui est exceptionnel dans les Alpes. On y a observé une série de cuvettes thermiques creusées dans les schistes, résultant de l’allumage de foyers, remplies de charbons et de roches éclatées. Un foyer placé contre la paroi, dernier état d’une attaque abandonnée, a montré trois niveaux bien individualisés, dont le plus profond était riche en bois carbonisés. Un maillet en riébeckite a servi à détacher le minerai de la roche encaissante. Le charbon de bois issu du remplissage a permis de réaliser une étude anthracologique qui a corroboré les résultats déjà obtenus sur la mine et l’atelier. Les trois espèces arborescentes identifiées dans les échantillons révèlent un choix délibéré dans l’utilisation du combustible pour l’abattage au feu, en l’occurrence le pin cembro. Le mélèze et le bouleau sont anecdotiques, tandis que dans la mine la préférence est allée au pin sylvestre/ pin à crochets. L’étude confirme aussi que les hommes ont utilisé le bois qu’ils avaient à proximité, que la végétation alpine autour du site était bien plus forestière qu’elle ne l’est de nos jours et que l’activité minière a contribué à la déforestation du versant ainsi qu’à la raréfaction du pin cembro.

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