Observation, evaluation and production of cycling policies at the time of the return of the bicycle : the case of the Toulouse urban area Observation, évaluation et fabrique des politiques cyclables à l'heure du retour du vélo : le cas de l'agglomération toulousaine En Fr

Résumé En Fr

This thesis examines the links between cycling policies and knowledge and evaluation instruments, mainly drawing upon a case study of the Toulouse urban area. Indeed, while cycling is making a comeback in France and in Western countries thanks to the new paradigm of sustainable mobility, there is a lack of tools to monitor its practice and to evaluate policies. Through a socio-historical analysis, this work shows how the current tools for understanding mobility have been forged by a long domination of motorized modes, which they in turn contribute to fostering through framing, categorization and inertia effects. Based on an immersion in the Toulouse and national groups of cycling policies professionals, as well as on a series of interviews, it then studies the impact of the return of cycling on this relationship. The latter leads to creating new monitoring tools (automatic counters, GPS tracking, etc.), mainly for the purpose of promoting cycling policies. These devices do not avoid the same pitfalls as the return of cycling in terms of geographical distribution, inclusiveness and institutional organization. Therefore, paying attention to these issues is key to establishing cycling as a sustainable mobility solution.

Cette thèse interroge les liens entre fabrique des politiques cyclables et instruments de connaissance et d’évaluation, en se basant principalement sur l’étude du cas de l’agglomération toulousaine. En effet, alors que le vélo fait un retour en France et dans les pays occidentaux à la faveur du nouveau paradigme de la mobilité durable, les outils manquent pour observer sa pratique et évaluer les politiques. Grâce à une analyse socio-historique, ce travail montre comment les outils actuels de connaissance des mobilités ont été forgés par une longue domination des modes motorisés, qu’ils contribuent à leur tour à favoriser par des effets de cadrage, de catégorisation et d’inertie. Puis, en s’appuyant sur une immersion au sein du système toulousain et national d’acteurs du vélo ainsi que sur un corpus d’entretien, il interroge l’impact du retour du vélo sur cette relation. Celui-ci engendre en effet de nouveaux outils de connaissance (compteurs automatiques, traces GPS…), principalement dans un objectif de valorisation des politiques cyclables. Ces dispositifs ne sont pas sans reproduire les écueils du retour du vélo en termes de diffusion géographique, d’inclusivité et d’organisation institutionnelle. Prêter attention à ces problématiques est donc l’une des clés permettant d’ancrer le vélo comme solution de mobilité durable.