24 juillet 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Aïda Hosny, « Une sémiotique de l’absence ? », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.lrz248
Professeur au département de français de l’université du Caire. Spécialiste de sémiotique appliquée, narrative et visuelle, de traduction et traductologie. Auteur d’une thèse sur Astérix en arabe. Traductrice des productions Disney et Warner vers l’arabe. La comparaison entre Astérix en français et sa version arabe révèle bien des surprises. Elle permet de voir comment une œuvre est « transculturée » dans une civilisation différente de celle qui l’a engendrée. Et, en dehors même de l’écart linguistique et de la difficulté de rendre des références culturelles, la question de l’image mérite qu’on s’y arrête. Cette étude porte plus particulièrement sur les modifications sur le plan visuel et notamment des couleurs, dont l’importance narrative et culturelle doit être soulignée. Dans la première édition arabe, pour des raisons essentiellement économiques, ces couleurs ont disparu, ce qui perturbe la relation qu’entretiennent le texte et l’image, pourtant principe de base de la construction du récit dans la bande dessinée. La perte informationnelle qui en a résulté est particulièrement dommageable et elle peut même, dans certains cas, confiner à l’absurde.