Napoléon et la formation historique des élites militaires de l’Armée sous le Japon impérial (1868 – 1945)

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2023

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Éric Seizelet, « Napoléon et la formation historique des élites militaires de l’Armée sous le Japon impérial (1868 – 1945) », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.ls3u87


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Partant du principe paradoxal que, dans les écoles militaires occidentales, le culte de Napoléon a parfois coexisté avec un certain désintérêt pour l’histoire militaire, l’article s’interroge à la fois sur le rôle et la mission de l’histoire militaire dans le cursus de formation des officiers japonais, ainsi que sur la place occupée par la geste napoléonienne, non seulement auprès du corps des officiers, mais aussi au plus haut sommet de l’État, puisque l’empereur du Japon était également, avant 1945, commandant suprême des forces armées. Il relève que la fascination pour le génie militaire de Napoléon n’exclut pas un regard critique, et met en évidence la difficulté de tirer de l’histoire militaire des enseignements opérationnels et tactiques, dans un contexte endogène marqué par la concurrence entre l’Armée et la Marine, le factionnalisme à l’intérieur de l’appareil militaire et le cloisonnement entre histoire militaire occidentale et nationale. Autrement dit, malgré une sensibilité à l’histoire affirmée et réaffirmée, les leçons tirées du passé, des guerres napoléoniennes aux plus modernes, n’ont apparemment pas servi, ce qui peut expliquer en partie la défaite du pays du Soleil levant lors de la deuxième guerre mondiale.

Starting from the paradoxical principle that, in Western military schools, the cult of Napoleon has sometimes coexisted with a certain lack of interest in military history, the article examines both the role and mission of military history in the training curriculum of Japanese officers, as well as the place occupied by the res gestæ Napoleonis, not only amongst the officer corps, but also at the highest level of the State, since the Japanese emperor was also, before 1945, the supreme commander of the armed forces. It notes that fascination for Napoleon's military genius does not preclude a critical view. It also highlights the difficulty of drawing operational and tactical lessons from military history, in a closed context marked by competition between the Army and the Navy, factionalism within the military apparatus, and the compartmentalisation of Western and Japanese national military history. In other words, despite an affirmed (and reaffirmed) sensitivity to history, the lessons learned from the past, from the Napoleonic wars to the most modern ones, were apparently not enough, and this partly explains Japan’s defeat in the Second World War.

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