2013
Cairn
Elrick Irastorza, « Le rôle du commandement », Inflexions, ID : 10670/1.lswr2u
Le stress au combat et les séquelles qui s’ensuivent sont aussi vieux que la guerre elle-même, mais leur reconnaissance, aux lendemains de la Grande Guerre, fut nettement plus tardive. Assez paradoxalement, l’affrontement titanesque contre les armées du Pacte de Varsovie auquel les pays occidentaux se sont préparés pendant la guerre froide ne s’est pas accompagné d’une sensibilisation particulière à ces phénomènes désormais mieux connus. Compte tenu de leur faible intensité, les opérations de type « maintien de la paix » auxquelles nous avons participé depuis plus de trente ans n’ont pas apporté d’évolution notable dans ce domaine : à l’encadrement de contact et aux médecins d’unité le soin de traiter ces problèmes au cas par cas. Cependant, dès les années 1990, les choses ont commencé à bouger. Mais c’est bien notre engagement en Afghanistan et le retour de la guerre dans toute sa brutalité qui y est associé, qui ont conduit au déploiement progressif d’un dispositif de prévention et de suivi des troubles post-traumatiques qui doit désormais s’inscrire dans la durée.