Objectification, pornographie et l’histoire du vibromasseur. Traiter les choses comme des personnes et les personnes comme des choses

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2005

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Jennifer M. Saul et al., « Objectification, pornographie et l’histoire du vibromasseur. Traiter les choses comme des personnes et les personnes comme des choses », Nouvelles Questions Féministes, ID : 10670/1.lv3siz


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Cet article discute les arguments féministes récents selon lesquels il pourrait y avoir un lien entre le fait de traiter les choses comme des personnes (particulièrement dans le cas de la pornographie) et celui de traiter les personnes (particulièrement les femmes) comme des choses. Autrement dit, ces arguments soutiennent qu’il existe un lien entre l’objectification (traiter les personnes comme des choses) et ce que j’appelle la « personnification » (traiter les choses comme des personnes). Cette connexion devrait, par ailleurs, nous donner des raisons de nous inquiéter de l’utilisation de la pornographie. Je montre, en m’appuyant en partie sur l’histoire récemment mise à jour du vibromasseur, que la connexion est plus complexe que ne l’avaient supposé ces arguments. Selon moi, on ne peut pas traiter les choses comme si elles étaient des personnes, à moins de n’avoir déjà traité ces dernières comme de purs moyens – ce qui est souvent considéré comme la forme principale que prend l’objectification. Néanmoins, cette connexion n’est pas de celles qui devraient, me semble-t-il, nous amener à nous sentir moralement troublé·e·s devant la consommation des images pornographiques, ou, de manière générale, par le fait d’user des choses comme si elles étaient des personnes.

This paper discusses recent feminist arguments that there may be an interesting link between treating things as people (especially in the case of pornography) and treating people (especially women) as things. That is, these arguments assert a connection between objectification (treatment of people as things) and what I call « personification » (treatment of things as people). According to these arguments, the connection is one that gives us reason to worry about the use of pornography. I argue, in part drawing on the recently discovered history of the vibrator, that the connection is more complicated than these arguments have supposed : in my view, one cannot treat things as people unless one already treats people as mere means – and this is often taken to be a central form of objectification. Nonetheless, I argue, this sort of connection is not one that should lead us to worry about the use of pornography, or about the use of things as people more generally.

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