2017
Cairn
Gabriela Patiño-Lakatos et al., « La religion ou Pourquoi les hommes éprouvent-ils l’irrépressible besoin de créer des êtres de surnature ? », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.lvhehh
On partira de la célèbre définition d’Aristote dans La Politique, « L’homme un animal politique », pour la reformuler ainsi : L’homme est un animal raté, contraint au détour théologico-politique. Le ratage tient à l’inachèvement de l’homme à la naissance (thèse de la néoténie de l’homme). Seule remédiation possible : que cet être mal fini dans le réel suppose un être infini par rapport auquel il se mettra en position de tout devoir. Or, supposer cet être, il le peut, puisqu’il parle, et que parler, c’est aussi fabuler. C’est pourquoi la subjectivation et la socialisation de l’homme impliquent le détour par l’Autre et, par conséquent, l’appui sur telle ou telle figure du divin. Ce qui imposera de considérer certaines formes décisives prises par cet Autre au cours de l’aventure humaine, sans omettre celles qu’il est en train de revêtir aujourd’hui, à l’heure de la postmodernité.