Identification des facteurs et processus physiques, environnementaux et anthropiques de délitement des parois à travers une approche méthodologique croisée

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2 mai 2022

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Ségolène Vandevelde et al., « Identification des facteurs et processus physiques, environnementaux et anthropiques de délitement des parois à travers une approche méthodologique croisée », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.lvrq5s


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Un site en grotte ou sous abri ne se résume pas à ses seules couches archéologiques ; il est aussi constitué de parois qui évoluent avec le temps et qui peuvent être le siège d’un enregistrement archéologique et environnemental, tout comme le remplissage sédimentaire. Les recherches menées à la Grotte Mandrin (Drôme, France) nous ont amenés à étudier les relations entre ces deux dynamiques sédimentaires (sur les parois et au sol) notamment via l’analyse des processus clastiques et d'érosion des parois. Dans cette présentation portant sur les évolutions de la physiographie des lieux, nous nous intéresserons spécifiquement au taux de délitement des parois, à la manière de l’estimer et d’observer ses évolutions au cours du temps, aux facteurs qui l’influencent et aux informations paléo-environnementales que son étude peut apporter. Pour ce faire, nous utilisons le « Nombre Minimal de Doublets » de calcite (NMD) qui s’est formé sur la paroi avant la chute de chaque claste étudié comme proxy pour comparer l’évolution du taux de délitement entre les couches archéologiques. Ces données sont ensuite mises en regard des informations paléo-environnementales fournies par les observations sédimentologiques et par l’analyse de la microfaune. Cette confrontation de données permet de mettre en évidence l’importance variable de la cryoclastie comme facteur de desquamation des parois. Surtout, elle révèle que l’association entre phases froides et abondance de gélifracts n’est pas nécessairement la règle. Les processus sont au contraire bien plus complexes et nous montrerons dans cette présentation l’importance du nombre de cycles gel/dégel, déterminants pour la cryoclastie qui se retrouve augmentée en périodes tempérées. Cette étude menée à partir de données de terrain, et non à partir d’expérimentations en laboratoire, permet aussi de s’intéresser à l’évolution du taux de délitement des parois et ainsi à l’importance relative des alternances gel/dégel entre les différentes unités sédimentaires pléistocènes de la Grotte Mandrin, aux conditions climatiques contrastées (de ~100 à 42 ka BP). La cavité comprend un niveau holocène (~8000 à 1930 BP) au sommet de son remplissage qui enregistre des séries de crémations humaines néolithiques. Nous discuterons ici de l’impact thermomécanique des crémations multiples sur le recul des parois, illustrant ainsi que ces activités funéraires dans la cavité ont constitué un facteur (anthropique) supplémentaire de l’érosion mécanique (naturelle) des parois.

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