“Down with the censors, long live the artists!" Théophile Gautier’s creative "anti-criticism" À bas les censeurs, vivent les artistes ! L’« anti-critique » créatrice de Théophile Gautier En Fr

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2018

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Julie Anselmini, « À bas les censeurs, vivent les artistes ! L’« anti-critique » créatrice de Théophile Gautier », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.3917/rdm.051.0287


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Résumé En Fr

A herald and spearhead of the offensive launched by 19th century writers against the rising power of critics, Gautier nevertheless practiced journalistic criticism his entire life. But he strives to subvert, through his imagination, the fastidious codes of the critical exercise, and re-establishes from the latter to the work a nutritive circuit, as shown by Captain Fracasse, which, in certain ways, follows directly from the theatrical criticism of the author. The article further shows how Gautier’s creative “anti-criticism” draws its anti-utilitarianism and its worship of the Beautiful from a lucid social critique, and how his “art for art’s sake” credo is the rampart that he builds against bourgeois society’s coalition of interests to enlist art in the service of its religion of the Useful.

Héraut et fer de lance de l’offensive que lancent les écrivains du xixe siècle contre la montée en puissance des critiques, Gautier pratiqua pourtant toute sa vie la critique journalistique. Mais il s’ingénie à subvertir par sa fantaisie les codes fastidieux de l’exercice critique, et rétablit de celui-ci à l’œuvre un circuit nourricier, comme le montre Le Capitaine Fracasse qui, à certains égards, découle directement de la critique théâtrale de l’auteur. L’article montre en outre comment l’« anti-critique » créatrice de Gautier puise son anti-utilitarisme et son culte du Beau dans une critique sociale lucide, et comment son credo de l’« art pour l’art » est le rempart qu’il échafaude contre la coalition des intérêts de la société bourgeoise pour annexer l’art à sa religion de l’Utile.

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