2020
Cairn
Jean-Jacques Jungers, « De l’effondrement du familier en Anthropocène : extrapolation à partir du « nouveau » grand temple d’Abou Simbel », Sciences du Design, ID : 10670/1.lxghj5
En Anthropocène, le sujet humain séjourne sur une scène particulière. Cette anthropo-scène singulière se caractérise par la disjonction croissante de sa part visible et de sa part cachée. La superstructure, visible, tente de stabiliser un monde que fragilise le développement effréné de l’infrastructure, cachée. Cet accroissement massif, bien que dissimulé, modifie-t-il le rapport que le sujet humain entretient avec son environnement bâti ? Inaugure-t-il, par là précisément, une nouvelle ère phénoménale ? Pour répondre à ces questions, l’article présente brièvement le rôle assigné à l’architecture par l’être parlant. Il procède ensuite à l’analyse du « nouveau » grand temple d’Abou Simbel, œuvre architecturale jugée symptomatique de l’Anthropocène parce qu’elle en concentre les forces symboliques et techniques. Fort de celle-ci, l’article identifie un phénomène particulier qu’il propose de généraliser, par analogie, à l’ensemble de l’anthropo-scène de notre temps.