The Sky and the Mud. The Art and Politics of Television

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3 janvier 2024

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Samuel A. Chambers, « The Sky and the Mud. The Art and Politics of Television », TV/Series, ID : 10670/1.lxykhq


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Résumé En Fr

The “return effect” of critical television studies has proved difficult if not impossible to discern in the discipline of politics. This essay suggests this failure may have much to do with the pervasive and insidious dichotomy art/non-art, which undergirds the refusal to see television as capable of doing politics. I argue for the fundamental politics of television by way of a critique of David Foster Wallace’s 1993 effort to keep television in its place. Wallace’s polemic pivots on a cheap allusion to Stendhal’s novel of 1830, The Red and the Black, because Wallace defines television as a mirror – “not the Stendhalian mirror” but a mere “bathroom mirror” that reflects our own image back to us. I turn this allusion against Wallace by showing that a careful reading of Stendhal unravels the entire thread of Wallace’s own critique. Drawing from Jacques Rancière’s account of “art” as that which sustains itself by including “non-art,” I show that Wallace has television exactly inside-out, because he gets both Stendhal and art completely wrong. Contra Wallace’s typology, there are never two kinds of mirrors (simple mirrors and Stendhalian mirrors), but only ever just mirrors. Stendhal’s mirror is a powerful mirror in motion, but we all have access to such mirrors. The rich and vibrant history of television studies repeatedly explores television as precisely a Stendhalian mirror, capable of not just reflecting but also refracting the world. Television is a moving, blurring, zooming, and focusing mirror capable of showing us the sky or revealing the mud in a way that may alter the very partition of the sensible.

Aux États-Unis, l'effet « retour » des études télévisuelles sur la science politique comme discipline universitaire semble difficile, voire impossible, à discerner. Cet échec a sans doute beaucoup à voir avec la dichotomie art /non-art, cette dichotomie sous-tendant le refus de considérer la télévision comme de « faire » œuvre politique ; le présent article passe donc par la critique de l’essai de David Foster Wallace (« E Unibus Pluram : Television and U.S. Fiction », 1993) dont le but était de « maintenir » la télévision à sa place. L’essai polémique de Wallace s'articule en effet autour d'une allusion un peu facile au roman de Stendhal Le Rouge et le Noir, Wallace définissant la télévision – « non pas [comme] le miroir stendhalien » mais comme un simple « miroir de salle de bains » fixe et narcissique. S’appuyant sur Jacques Rancière, Samuel Chambers argumente que Wallace fait un contresens sur la télévision (et sur les séries télévisées), parce qu'il se trompe complètement à la fois sur Stendhal et sur l'art. Contrairement à ce que Wallace avance, il n'y a pas deux sortes de miroirs (les miroirs ordinaires et les miroirs stendhaliens), mais seulement des miroirs. L'histoire (riche et dynamique) des études sur la télévision et les séries télévisées explore précisément ce médium en tant que miroir stendhalien, capable non seulement de refléter mais aussi de réfracter le monde. La télévision est un miroir en mouvement, qui à travers ses effets de flou, de zoom et de focalisation se révèle capable de nous faire voir le ciel ou de nous révéler la boue d'une manière qui modifie le partage même du sensible.

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